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Le rapport neutrophile/lymphocytes peut-il être considéré comme facteur pronostique au cours des pneumopathies aiguës communautaires ? - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.539 
S. Ben Khaled , A. Taboubi, S. Toujeni, Y. Ouahchi, K. Echi, A. Hedhli, S. Cheikhrouhou, M. Mjid, S. Merai
 Université Tunis El Manar, faculté de médecine de Tunis, hôpital La Rabta, laboratoire de recherche LR18SP02, service de pneumologie, 1007 Tunis, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le rapport polynucléaire neutrophile–lymphocytes (RPNL) est un marqueur de l’inflammation impliqué dans le pronostic de certaines pathologies inflammatoires ou néoplasiques. Toutefois, peu d’études ont évalué l’apport du RPNL, par rapport aux autres marqueurs de l’inflammation, dans la prédiction du pronostic des pneumopathies aiguës communautaires (PAC). L’objectif de ce travail est d’évaluer l’apport du RPNL, par rapport à celui de la C-réactive protéine (CRP), comme marqueur biologique de surveillance des PAC.

Méthodes

Étude longitudinale prospective incluant les patients hospitalisés au CHU la Rabta à Tunis, sur une période de 9 mois, pour une PAC. Le diagnostic de PAC était retenu devant la présence d’une opacité radiologique évocatrice associé à un ou plusieurs critères cliniques. Une numération formule sanguine ainsi que le dosage de la CRP ont été réalisés avant l’initiation du traitement, à j7, 15 et 30.

Résultats

Quarante patients atteints de PAC étaient inclus (âge moyen=50,6±17,1 ans ; 26 homme, 14 femme). Le taux de mortalité hospitalière global était de 2,5 %. Il existait une amélioration significative du RPNL et de la CRP à j7, 15 et 30 (p<10−3). Toutefois, l’amélioration du RPNL était meilleure chez les non-fumeurs et chez les patients avec des lésions radiologiques initiales limitées. L’amélioration de la CRP était meilleure chez les patients présentant des comorbidités. Le RPNL et la CRP étaient corrélées entre eux à l’admission, (r=0,45 ; p=0,004) et à j7 (r=0,57 ; p<0,001) mais pas à j15 et 30. Le RPNL à j7 était mieux corrélé, que la CRP, à la durée d’hospitalisation et à l’amélioration radiologique (p<0,05).

Conclusion

Le RPNL paraît être une bonne alternative dans la surveillance de l’évolution des PAC notamment chez les patients sans comorbidités, non-tabagiques et présentant des lésions radiologiques limitées. De plus, le taux de RPNL à j7 semble être meilleur que la CRP dans la prédiction de la durée d’hospitalisation et l’amélioration radiologique.

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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 241 - janvier 2020 Retour au numéro
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