Les pneumopathies bactériennes sont des motifs fréquents de consultation. L’examen cytobactériologique des expectorations, examen non invasif et peu coûteux, permet l’identification précise du germe en cause pour la réadaptation de l’antibiothérapie.
Le but de notre travail est de déterminer l’intérêt de l’ECBE dans le diagnostic des pneumopathies bactériennes. Nous proposons une étude rétrospective, allant de janvier 2017 à juin 2019 portant sur 130 cas de pneumopathies bactériennes colligés au service des maladies respiratoires du CHU Ibn Rochd.
La moyenne d’âge était de 50 ans avec des extrêmes allant de 17–84 ans. Une prédominance masculine a été observée dans 69 % des cas. Dans les antécédents, le tabagisme a été retrouvé dans 40 % des cas, un antécédent de tuberculose pulmonaire dans 10 % des cas, une sérologie VIH était positive dans 5,5 % des cas. L’ECBE a permis d’isoler un germe dans 43 % des cas (56 cas). Tous les patients ont été admis pour un tableau radio-clinique et biologique d’une pneumopathie bactérienne, non tuberculeuse. Le germe le plus fréquemment retrouvé était le Streptococcus pneumoniae dans 32 % des cas, un bacille à Gram négatif dans 11 % des cas. L’antibiogramme réalisé chez 43 cas, a permis d’adapter l’antiobiothérapie dans 17 % des cas. L’antibiotique le plus utilisé était l’association amoxicilline/acide clavulanique. La durée moyenne du traitement était de 16jours allant de 10 à 35jours. L’évolution était favorable chez tous les patients.
L’ECBE est un examen clé et non invasif dans la prise en charge des pneumopathies bactériennes surtout dans les pays à faible revenu.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.
© 2019
Publié par Elsevier Masson SAS.