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Profil bactériologique des exacerbations aiguës chez les patients ayant l’association dilatations des bronches et bronchopneumopathie chronique obstructive - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.543 
C. Habouria 1, , I. Bachouch 1, N. Balloumi 1, S. Jrad 1, H. Mrassi 1, F. Chermiti 1, S. Fenniche 2
1 Service de pneumologie, pavillon 4, hôpital Abdrahmen Mami Ariana, Ariana, Tunisie 
2 Service de pneumologie, pavillon 4, hôpital Abdrahmen Mami Ariana, Tunis, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les patients ayant l’association dilatations des bronches (DDB) et bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) présentent des exacerbations (EA) plus fréquentes et plus sévère. Les estimations actuelles indiquent qu’environ un quart de ces exacerbations est d’origine bactérienne. Le but de notre travail est d’étudier le profil bactériologique des EA des patients BPCO porteurs de DDB.

Méthodes

Étude rétrospective portant sur 50 dossiers de patients BPCO porteurs de DDB qui ont été hospitalisés pour EA de BPCO entre janvier 2006 et décembre 2018. Le diagnostic de la BPCO a été posé sur les données cliniques et de la spirométrie (le rapport VEMS/CVF postβ ; 70 %). Le diagnostic de DDB a été confirmé par une tomodensitométrie thoracique chez tous les patients.

Résultats

Tous les patients étaient de sexe masculin, avec un âge moyen de 67,7 ans et une consommation moyenne de tabac à 62 PA. Dans 83,3 % des cas, la BPCO était classée groupe D avec un trouble ventilatoire obstructif sévère Gold 3 (46,3 %) ou Gold 4 (44,4 %) et un VEMS moyen à 1009mL. Parmi tous les malades, 46,3 % étaient insuffisants respiratoires chroniques (IRC) sous oxygénothérapie à domicile. Les DDB étaient diffuses et bilatérales chez les 29 patients. Il s’agissait de DDB cylindriques dans 50 % des cas. Dans la majorité des cas, l’exacerbation de la BPCO était sévère (84,4 %) avec une acidose respiratoire nécessitant la ventilation non invasive dans 14 cas. Le recours à l’hospitalisation en réanimation était jugé nécessaire dans 3 cas. L’enquête bactériologique réalisée chez tous les patients a permis d’isoler le germe causal dans 70 % des cas. Les principaux germes retrouvés étaient le pyocyanique chez 32 % (n=15), Hemophilus influenzae chez 12 % (n=6) des cas, Klebsiella chez 4 % (n=4) des patients, les autres bacilles gram négatifs : Citrobacter freundii, Enterobacter, Serratia marcescens et le pneumocoque dans un cas chacun. Une monothérapie a été prescrite dans 44 % des cas alors qu’une bithérapie a été nécessaire dans 56 % des cas. L’antibiothérapie probabiliste était à base d’amoxiciline-acide clavulanique chez 50 % des patients. La durée moyenne d’hospitalisation était de 12,4jours. L’évolution vers une colonisation au Pseudomonas aeruginosa était observée chez 8 patients.

Conclusion

À travers ce travail, on souligne l’importance de la réalisation d’un bilan bactériologique pour ce profil particulier de BPCO afin de permettre une prise une charge plus adaptée.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 243 - janvier 2020 Retour au numéro
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