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Présentations hétérogènes des mutations du gène NK2 homeobox 1, implications en pratique clinique - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.548 
X. Li 1, , I. Gibertini 2, N. Nathan 3, S. Marchand-Adam 1
1 Service de pneumologie, CHRU de Tours, Tours, France 
2 Service de pédiatrie, CHRU de Tours, Tours, France 
3 Service de pédiatrie, hôpital Armand-Trousseau, Paris, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le gène NK2 homeobox 1 (NKX2-1) code pour le facteur-1 de transcription de la thyroïde (TTF-1). Il s’agit d’un régulateur de la transcription de gènes au niveau de la thyroïde, du cerveau et du poumon. Une mutation autosomique dominante hétérozygote de ce gène peut être responsable de diverses atteintes isolées ou associées entre elles à des degrés variés.

Méthodes

Nous rapportons plusieurs cas de patients avec mutation du gène NKX2-1 de présentation hétérogène.

Résultats

Dans le 1er cas, le diagnostic de syndrome cerveau–thyroïde–poumon est posé à 21 ans. Ce jeune homme avait une hypothyroïdie congénitale et des troubles neurologiques apparus à l’âge de 12 mois, à type de mouvements choréiques d’étiologie inconnue. En 2017, asymptomatique sur le plan respiratoire, il a bénéficié de façon fortuite d’un scanner thoracique montrant d’importantes plages en verre dépoli, disséminées sur l’ensemble du poumon. Devant ces anomalies radiologiques, une mutation hétérozygote du gène NKX2-1 a été découverte. Le 2e cas est celui d’une fillette âgée de 10 mois, hospitalisée pour une gastro-entérite aiguë et une polypnée sévère. Le scanner thoracique retrouvait un aspect en mosaïque des poumons avec la présence de plages en verre dépoli mal systématisées. Une analyse systématique du gène NKX2-1 a retrouvé une mutation au niveau du cadre du travail. Le père de cette fillette, sans aucun antécédent pulmonaire ni thyroïdien est hospitalisé au même moment à l’âge de 30 ans à l’occasion d’une pneumopathie virale sévère. Son scanner thoracique montrait des plages en verre dépoli mal limitées des deux champs pulmonaires ainsi que des images kystiques diffuses. La même mutation du gène NKX2-1 que sa fille est retrouvée. La grand-mère paternelle de la fillette était décédée à l’âge de 46 ans, dans les suites d’un adénocarcinome pulmonaire TTF-1 négatif, survenu sur une fibrose pulmonaire atypique et sévère diagnostiquée à l’âge de 31 ans. Il est à noter qu’aucune des personnes de cette famille n’a présenté d’atteinte thyroïdienne ou neurologique.

Conclusion

En conclusion, les patients avec mutations du gène NKX2-1 peuvent avoir des présentations cliniques hétérogènes. Celles-ci doivent être prises en considération pour le conseil génétique et la prise en charge des patients.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 245-246 - janvier 2020 Retour au numéro
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