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Effet du ruxolitinib sur la fonction respiratoire après allogreffe de cellules souches hématopoiétiques - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.558 
L. Bondeelle 1, S. Chevret 2, C. Hurabielle 3, F. Sicre De Fontbrune 4, D. Michonneau 4, A. Tazi 1, J.D. Bouaziz 3, A. Bergeron 1,
1 AP–HP, université de Paris, hôpital Saint-Louis, service de pneumologie, 75010 Paris, France 
2 AP–HP, université de Paris, hôpital Saint-Louis, service de biostatistique et information médicale, 75010 Paris, France 
3 AP–HP, hôpital Saint-Louis, service de dermatologie, 75010 Paris, France 
4 AP–HP, hématologie-greffe hôpital Saint-Louis, 75010 Paris, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le ruxolitinib, inhibiteur de JAK 1/2, est utilisé pour le traitement de la réaction du greffon contre l’hôte chronique (GVH) réfractaire aux corticoïdes après allogreffe de cellules souches hématopoïétiques (CSH). La fonction respiratoire des patients atteints de GVH cutanée chronique sévère peut être altérée. Un trouble ventilatoire restrictif peut résulter d’une forme sclérodermiforme de GVH et il peut exister un trouble ventilatoire obstructif en cas de bronchiolite oblitérante (BO) associée. Aucun traitement n’a fait la preuve de son efficacité pour améliorer la fonction respiratoire de ces patients. Nous avons évalué l’effet du ruxolitinib sur la fonction respiratoire de patients traités pour une GVH chronique cutanée sévère.

Méthodes

Dans cette étude de cohorte rétrospective, 36 patients ayant reçu du ruxolitinib pour le traitement d’une GVH chronique cutanée sévère entre 2015 et 2018, ont été comparés à 34 allogreffés de CSH ayant une GVH cutanée sévère n’ayant pas reçu de ruxolitinib. Pour s’affranchir d’un biais de sélection, les patients traités par ruxolitinib (« exposés ») ont été appariés chacun à un patient non traité (« non exposé ») sur leur score de propension à recevoir du ruxolitinib. Le score incorporait l’âge, le conditionnement myéloablatif, l’irradiation corporelle totale, le VEMS, la CVF, l’existence d’un TVO ou d’un TVR ainsi que le délai entre la greffe et l’introduction du ruxolitinib. L’appariement 1 pour 1 a utilisé un algorithme avec remise, sur des scores voisins (distants de moins de 0,1 fois l’écart-type). Nous avons comparé les trajectoires de VEMS et CVF des cas appareillés, utilisant un modèle linéaire généralisé à effets mixtes.

Résultats

Vingt-huit patients exposés ont pu être appariés. Le délai médian de suivi après l’introduction du ruxolitinib était de 58 mois. Dix-sept patients avaient un trouble ventilatoire restrictif (10 exposés ; 7 non exposés) et 13 avaient une BO (6 exposés ; 7 non exposés). Dans les deux groupes appariés de patients exposés ou non au ruxolitinib, les trajectoires du VEMS et de la CVF ont décliné dans le temps sans différence significative avant ou après introduction du ruxolitinib (p=0,17 pour le VEMS, p=0,18 pour la CVF).

Conclusion

Dans cette étude rétrospective, l’administration de ruxolitinib n’a pas mis en évidence d’amélioration significative de la fonction respiratoire des patients allogreffés de CSH présentant une GVH chronique cutanée sévère.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 249 - janvier 2020 Retour au numéro
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