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BPCO sévères et indication à une technique endoscopique de réduction de volume pulmonaire (valves endobronchiques) - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.038 
J. Ferlin 1, F. Wallyn 2, O. Le Rouzic 1, T. Perez 3, N. Bautin 1,
1 CHU de Lille, service de pneumologie et immuno-allergologie, Lille, France 
2 CHU de Lille, service d’endoscopie respiratoire, Lille, France 
3 CHU de Lille, service d’explorations fonctionnelles respiratoires, Lille, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

De nouvelles techniques endoscopiques permettent une réduction de volume pulmonaire pour les patients BPCO avec dyspnée liée à une distension sévère secondaire à l’emphysème. La pose de valves endobronchiques permet l’atélectasie d’un lobe cible. Nous avons cherché à évaluer la fréquence des patients éligibles à ce traitement parmi les patients BPCO sévères.

Méthodes

Nous avons étudié de façon rétrospective les patients BPCO sévères (VEMS ≤50 %) suivis au CHU de Lille et ayant eu une pléthysmographie entre 2015 et 2018. L’indication de traitement était posée sur la présence d’une dyspnée sévère (mMRC ≥2) et d’une distension sévère (volume résiduel>175 % et Capacité Pulmonaire Totale>100 %). Les critères d’éligibilité à la pose de valves provenaient d’une recommandation d’experts [1].

Résultats

Sur les 195 patients BPCO sévères inclus, 87 présentaient une dyspnée sévère et une distension sévère. Un seul patient était éligible à la pose de valves endobronchiques et 7 patients étaient éligibles sous réserve de données manquantes (échographie cardiaque [n=5], gazométrie [n=4], scanner thoracique [n=2]). Les principaux critères de non éligibilité étaient l’absence de réhabilitation respiratoire (n=37), les exacerbations fréquentes (≥3/an) (n=29) et le tabagisme actif (n=25). Vingt et un patients présentaient uniquement des critères modifiables (tabagisme actif, absence de réhabilitation, nodule pulmonaire en cours de bilan ou de suivi). Cinquante-huit patients avaient un ou des critères contre-indiquant la pose de valves de façon définitive, principalement la sévérité de la BPCO (n=30) et les exacerbations fréquentes (n=33).

Conclusion

Sur ces données, moins de la moitié des patients BPCO sévères ont une indication de réduction de volume pulmonaire (dyspnée sévère et distension sévère). Parmi eux, une faible proportion est d’emblée éligible à un traitement par valves endobronchiques. Il semble primordial d’optimiser la prise en charge de ces patients par l’aide au sevrage tabagique et la réhabilitation respiratoire, avant de proposer des techniques de réduction de volume pulmonaire.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 25 - janvier 2020 Retour au numéro
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