L’échographie thoracique est devenue un outil quotidien en pneumologie, elle apparaît même dans certaines indications supérieures à la radiographie standard (RS). La TDM thoracique est l’examen le plus précis pour le diagnostic de pneumothorax (PNO), dans 30 à 72 % des cas la RS ne permet pas de retenir le diagnostic, malgré cette faible sensibilité, le suivi du PNO repose encore sur la RS. Le but de notre étude est de déterminer la place de l’échographie thoracique dans le suivi du PNO.
Étude prospective de tous les patients hospitalisés pour PNO entre juin et août 2019, chez qui on a fait un suivi par échographie thoracique parallèlement à la RS.
Trente-trois cas ont été colligés, l’âge moyen était de 47 ans (17–90 ans), avec une prédominance masculine (69 %), le PNO était spontané primitif (12 %), spontané secondaire à la BPCO (42 %), à une tuberculose pulmonaire (9 %), à une pneumocystose (3 %), fibrose pulmonaire (3 %), et iatrogène (18 %), le PNO était unilatéral total (88 %), unilatéral partiel (9 %), et bilatérale (3 %) le côté droit était atteint (63 %), le diagnostic a été posé par la RS dans 96 %, et par TDM thoracique dans 3 %. Le drainage thoracique a été réalisé dans 90 %. Un suivi a été fait par échographie après drainage parallèlement à la RS. Huit patients avaient un retour du poumon à la paroi immédiatement après drainage à la RS ainsi qu’à l’échographie, 19 patients ont gardé un PNO résiduel après drainage détecté à la RS et à l’échographie, alors qu’on a détecté 4 PNO résiduel uniquement à l’échographie, Dans 2 cas on a complété par une TDM thoracique qui a confirmé la présence du PNO chez un patient qui n’était pas détecté à l’échographie, et a éliminé un PNO qui était suspecté à l’échographie chez l’autre patient. À la lumière de nos résultats, on peut conclure que l’échographie thoracique a une sensibilité de 95,8 %, et une spécificité de 88,8 % versus 83,3 % et 88,8 % pour la RS concernant la détection du PNO. La valeur prédictive positive de l’échographie dans le diagnostic du PNO dans notre étude était de 95,8 %, et les résultats sont obtenus plus rapidement qu’avec la RS (21±15, versus 120±60minutes).
L’échographie thoracique a une spécificité équivalente à la RS avec une meilleure sensibilité, sans avoir à déplacer le patient, ni à le soumettre à une irradiation et sans avoir attendre les résultats. Il s’agit donc d’une technique moderne qui s’inscrit dans le cadre d’une médecine actuelle efficace, rapide et économique, et qui pourrait remplacer la RS dans le suivi de pneumothorax.
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Publié par Elsevier Masson SAS.