Le pneumothorax (PNO) spontané touche essentiellement les sujets de sexe masculin, il s’agit d’une urgence fréquente en pathologie respiratoire, souvent bien tolérée mais pouvant parfois engager le pronostic vital.
Étude rétrospective ayant concerné 87 patients hospitalisés au service de pneumologie à l’EPH de Rouiba sur une période allant de janvier 2017 à décembre 2018.
Au total il s’agit de 87 patients, 80 hommes (92 %) et 7 femmes (8 %). L’âge moyen a été de 41,3 ans avec un pic de fréquence entre 20 et 30 ans. Le tabagisme a été retrouvé dans 72,4 % des cas (61 % de PNO primitif et 94 % de PNO secondaire). Le maître symptôme a été la douleur thoracique retrouvée dans (82,7 %) des cas suivis par la dyspnée dans (52,8 %) des cas. L’imagerie thoracique a objectivé un PNO total unilatéral dans 79,3 %, partiel dans 6,9 % des cas, bilatéral dans un cas et un hydro-PNO dans 12,6 %, dont un pyo-PNO. Le PNO a été de topographie droite dans 60,9 %, gauche dans 37,9 % et bilatéral 1 cas. Le bilan biologique a retrouvé une hyperleucocytose dans 20,7 % cas et une anémie inflammatoire dans 11,5 % cas. Le PNO a été spontané primitif dans 44,8 % des cas soit 39 cas (1re épisode 32 cas, récidives homolatérale 4 cas, récidives controlatéral 2 cas et 2e récidive 1 cas). Le PNO a été secondaire à une pathologie sous-jacente dans 40,2 % des cas (19 cas de BPCO, 4 cas de tuberculose, 4 cas de FPI, 3 cas de DDB, 2 cas de pneumonie, 2 cas de pneumatocèle et 1 cas de métastase d’un ostéosarcome). Le PNO a été d’origine iatrogène dans 4 cas. La prise en charge thérapeutique par un drainage pleural a été pratiquée dans 89,7 % des cas, l’exsufflation à l’aiguille dans 8 % des cas, une abstention thérapeutique avec repos strict chez 2 patients, tandis que le recours à un traitement chirurgical en 2e intention a été préconisé chez 12 patients. L’évolution a été favorable chez 78,2 % cas. Des complications ont été observées : 6 cas d’emphysème sous-cutané, 4 cas de pleurésie purulente, 2 cas de détresse respiratoire et 1 cas de contusion pulmonaire suite au drainage pleural. On déplore 5 cas de décès, 2 cas de pyo-PNO, 2 cas suite à un traitement chirurgical et 1 cas de PNO bilatéral.
Le PNO est une pathologie fréquente, essentiellement idiopathique. Le tabagisme est un facteur de risque majeur, le drainage pleural constitue le traitement de choix. C’est une pathologie souvent bénigne avec parfois des complications graves pouvant mettre en jeu le pronostic vital.
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Publié par Elsevier Masson SAS.