S'abonner

La désaturation nocturne au cours du syndrome d’apnée du sommeil : corrélation avec la sévérité de la maladie - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.581 
R. Fessi , H. Zaibi, K. Zayen, A. Jarrar, B. Ourari, J. Ben Amar, H. Aouina
 Pneumologie, hôpital Charles-Nicolle, Tunis, Tunisie 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
Article gratuit.

Connectez-vous pour en bénéficier!

Résumé

Introduction

Le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) est associé à une morbi-mortalité cardiovasculaire majeure liée essentiellement aux phénomènes de désaturation nocturne. Pourtant, ces phénomènes sont souvent ignorés au profit de l’index d’apnées hypopnées (IAH), marqueur classique de la sévérité de la maladie.

But

Étudier la corrélation entre les paramètres polygraphiques de la désaturation nocturne et la sévérité de l’IAH.

Méthodes

Il s’agissait d’une étude rétrospective menée au service de pneumologie de l’hôpital Charles-Nicolle sur 2 ans (2017–2018) incluant les dossiers des patients suivis pour un SAOS confirmé par polygraphie ventilatoire. L’analyse polygraphique des paramètres de la désaturation nocturne étaient réalisées incluant l’index de désaturations, les saturations moyenne et minimale, la désaturation moyenne et le pourcentage de temps passé en dessous d’une saturation à 90 % (T90). N’ont pas été inclus les patients présentant une BPCO associée ou un syndrome d’obésité hypoventilation.

Résultats

Ont été inclus 168 patients âgés en moyenne de 52 ans avec une nette prédominance féminine (60,1 %). L’IAH moyen était de 34,58/h. Le SAOS était classé sévère (57,7 %), léger (28 %) et modéré (14,3 %). Les valeurs moyennes de l’index de désaturation, de la désaturation moyenne, des saturations minimale et moyenne et du T90 étaient respectivement de 30,1/h, 5,2 %, 78,6 %, 92,6 % et 11,9 %. L’IAH était significativement corrélé (p<0,001) à l’index de désaturation (r=0,66), à la désaturation moyenne (r=0,55), au T90 % (r=0,72), et inversement corrélé aux saturations minimale (r=−0,31) et moyenne (r=−0,41). L’index de désaturation (p<0,001), le T90 % (p<0,001) et la désaturation moyenne (p=0,023) étaient plus élevés dans les stades les plus sévères de SAOS. Cependant, les saturations minimale et moyenne étaient significativement plus basses dans le groupe de SAOS léger (p<0,001).

Conclusion

Conformément aux données de la littérature, nos résultats confirment la corrélation entre l’IAH et les paramètres de la désaturation nocturne notamment avec l’index de désaturation. De ce fait, ce paramètre pourrait constituer une alternative plus simple permettant de prédire le diagnostic et la sévérité du SAOS.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 12 - N° 1

P. 258 - janvier 2020 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Profil radioclinique et évolutif du pneumothorax en milieu hospitalier
  • A. Ketfi, R. Touahri, Z. Haroune, O. Chabati, M. Ghrnaout
| Article suivant Article suivant
  • État des lieux des connaissances, attitudes et pratiques des médecins de Niamey sur le syndrome d’apnée du sommeil
  • A. Gagara Issoufou Madougou, M.M. Assao Neino, M. Bako, A. Soumana, M. Dan Aouta, B. Moussa Issaka