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Les troubles du sommeil chez les patients ayant une bronchopneumopathie chronique obstructive - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.586 
S. Jrad , I. Bachouch, N. Belloumi, H. Mrassi, F. Chermiti Ben Abdallah, S. Fenniche
 Service de pneumologie, pavillon 4 A. Mami, Ariana, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est fréquemment associée à des troubles du sommeil qui sont souvent négligés par le pneumologue. Selon le questionnaire Pittsburgh Quality Index (PSQI), plus de 70 % des patients BPCO auraient des troubles du sommeil.

But

Décrire les différents troubles du sommeil chez les patients BPCO à l’état stable et déterminer la corrélation de ces troubles avec la sévérité de la BPCO.

Méthodes

Il s’agit d’une étude prospective sur une période de six mois de mars à août 2019 portant sur des patients suivis à la consultation externe pour une BPCO. Les critères d’inclusion des patients étaient : BPCO confirmée par une spirométrie, suivie depuis une année au moins, pas d’antécédents de pathologie psychiatrique. Nous avons utilisé le questionnaire PSQI, fait à distance de toute exacerbation aiguë.

Résultats

Nous avons colligé quarante-quatre patients BPCO, tous de sexe masculin. L’âge moyen était de 62,5 ans. Tous les patients étaient tabagiques avec une consommation moyenne de 50±22 paquets-année. Les comorbidités cardiovasculaires étaient les plus fréquentes. À la spirométrie un trouble ventilatoire obstructif sévère était noté chez 29 % des cas. La BPCO était classée : GOLD A (20 %), GOLD B (40 %), GOLD C (4 %) et GOLD D (36 %). Les principaux troubles du sommeil étaient : l’insomnie (44,2 %), la somnolence diurne (46,2 %) et une diminution du temps total du sommeil (48,9 %). Nous avons trouvé une corrélation significative entre la sévérité de la BPCO et le score PSQI. En effet, les troubles du sommeil étaient plus fréquents chez les patients ayant une BPCO sévère GOLD C et D (58,3 %) comparativement avec les patients ayant une BPCO GOLD A et B (19,7 %) ; p=0,005. Les troubles du sommeil étaient également plus fréquents chez les patients exacerbateurs fréquents : 74 % vs 20,9 % chez les non exacerbateurs fréquents avec p=0,001. Par ailleurs, nous n’avons pas trouvé une corrélation significative entre l’ancienneté de la BPCO et la présence de trouble du sommeil selon le score PSQI ; p=0,04.

Conclusion

Selon nos résultats, l’altération de la qualité du sommeil était liée à la sévérité de la BPCO et la fréquence des exacerbations aiguës. La présence de ces troubles nécessite une prise en charge adaptée pour améliorer la qualité de vie de ces patients.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 260 - janvier 2020 Retour au numéro
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