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Insuffisance respiratoire chronique et obésité - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.637 
S. Bouchareb , N. Boudawara, I. Touil, Y. Brahem, S. Machghoul, N. Gueder, H. Hssine, I. Belhadj, M. Abdelaziz, J. Knani, L. Boussoffara
 Service de pneumo-allergologie, CHU Taher-Sfar, Mahdia, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’obésité est un état pro-inflammatoire responsable d’une morbi-mortalité importante et associée à une grande variété de complications dont les plus fréquentes sont les maladies cardiovasculaires respiratoires et métaboliques dont le diabète.

Méthodes

Étude rétrospective descriptive analytique à propos de 173 patients hospitalisés et/ou suivis à la consultation de pneumologie pour une insuffisance respiratoire chronique (IRC). On a comparé 2 groupes : Le 1er groupe (G1) : 39 patients obèses et le 2e groupe (G2) : 134 patients non obèses.

Résultats

Dans le G1, l’âge moyen était 64,71 ans contre 70,22 ans dans le G2 (p=0,1) avec une prédominance féminine dans 69,23 % des cas (p<0,05). La majorité des malades dans le G1 (80 %) avaient des comorbidités associées vs 61 % dans le G2 (p=0,73). Dans le G1, La spirométrie avait objectivé un déficit ventilatoire obstructif dans 41 % vs 76 % dans le G2 (p<0,05), un déficit ventilatoire restrictif dans 12,82 % des cas vs 19 % (p=0,3) et un déficit ventilatoire mixte dans 46 % des cas vs 4 % (p<0,05). Le nombre d’hospitalisation en milieu de réanimation était plus important dans le groupe des obèses (64 % vs 56 %, p=0,12) et le nombre des exacerbations était sensiblement moindre dans le G1 (77 % vs 85 %, p=0,12). La durée moyenne d’évolution de l’IRC était de 75 mois pour les patients obèses, légèrement supérieure à celle des patients non obèses (72 mois avec p=0,6). La majorité des patients obèses (97 %) avaient bénéficié d’oxygénothérapie et/ou d’une ventilation à domicile (contre 74 % dans le G2, p=0,3). L’étude comparative des divers paramètres démographiques, cliniques, fonctionnels, thérapeutiques et évolutifs de l’IRC dans le groupe des obèses et des non obèses avait révélé un taux significativement plus élevé de femmes (RR=1,08, p=0,02), de nombre de patients ayant un syndrome d’apnées hypopnées obstructives du sommeil (RR=5,64, p=0,00), de tabagisme (RR=1,02, p=0,03).

Conclusion

Les conséquences respiratoires liées à l’obésité jouent un rôle majeur dans la morbi-mortalité. La prise en charge du syndrome d’apnées du sommeil et de l’hypoventilation alvéolaire et la prévention de la maladie thromboembolique peuvent améliorer le pronostic.

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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 279 - janvier 2020 Retour au numéro
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