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Détection automatisée des asynchronismes patient-ventilateur au cours de la ventilation non invasive (VNI) - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.638 
E. Fresnel 1, , A. Kerfourn 1, A. Cuvelier 2, C. Caillard 2, M. Patout 2
1 KerNel Biomedical, Rouen, France 
2 Service de pneumologie, oncologie thoracique et soins intensifs respiratoires, CHU de Rouen, Normandie université, UNIROUEN, UPRES EA3830, IRIB, Rouen, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Détecter manuellement les asynchronismes patient-ventilateur (APV) est une tâche délicate, chronophage et nécessitant une formation spécifique. Nous avons développé un algorithme basé sur les signaux de débit et de pression dans les voies aériennes pour l’identification automatique des APV. Notre objectif était d’en évaluer la faisabilité chez des patients ventilés à domicile au long cours.

Méthodes

Nous avons mené une étude prospective observationnelle monocentrique incluant des patients ayant fréquenté notre service de VNI en consultation externe et ventilés au long cours depuis plus de 3 mois. Les APV ont été détectés en utilisant uniquement les signaux de débit et de pression provenant d’un pneumotachographe externe (TéléObs, H2AD, St Jean Bonnefonds, France) intercalé sur le circuit. Les données recueillies lors des séances de ventilation ont été post-traitées avec notre algorithme et l’indice d’asynchronie (IA) a été calculé.

Résultats

Trente-six séances de VNI ont été incluses dans l’étude. Au total, 60 350 cycles mécaniques ont été analysés, représentant un temps de traitement informatique de 3minutes. L’IA moyen était de 31,2 % (intervalle interquartile 20,1–37,7 %) ; seuls deux patients (5,6 %) avaient un IA inférieur à 10 %. L’asynchronisme prédominant était l’effort inefficace, rencontré chez 100 % des patients et représentant 27,1 % (IIQ 10,6–34,7 %) du total des cycles respiratoires, le reste étant réparti entre 43,2 % (IIQ 25,6–75,6 %) de cycles assistés et 29,6 % (IIQ 12,3–40,7 %) de cycles contrôlés. Parmi les cycles ventilateur, les doubles déclenchés représentaient 2,0 % (IIQ 0,9–3,2 %) des évènements, les asynchronismes sur le cyclage 1,8 % (IIQ 1,0–3,2 %) et les auto-déclenchés 1,3 % (IQQ 0,5–2,7 %) des cycles. Une fréquence respiratoire du patient inférieure à 17 cpm était associée à une incidence plus élevée d’efforts inefficaces (p<0,02).

Conclusion

Des APV ont été identifiés chez l’intégralité des patients étudiés. Les conséquences cliniques des APC sur l’efficacité ventilatoire et la qualité du sommeil doivent faire l’objet d’une évaluation approfondie.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 279 - janvier 2020 Retour au numéro
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