La dénutrition est associée à un pronostic plus sombre chez les patients atteints de fibrose pulmonaire idiopathique (FPI) - 05/01/20

L’impact de la dénutrition sur le pronostic des patients atteints de FPI est peu étudiée.

Au sein de notre centre de compétences pour les maladies pulmonaires rares, nous avons évalué le statut nutritionnel de 185 patients consécutifs atteints de FPI, notamment l’indice de masse corporel (IMC), l’impédancemétrie bio-électrique (BIA) et la biologie. La dénutrition était définie par un indice de masse maigre (FFMI)<17 chez l’homme et<15 chez la femme. Des modèles de Cox pas à pas ont été créés afin d’identifier les facteurs associés à la survie (décès ou transplantation pulmonaire) et au critère composite (hospitalisation ou survie).

La prévalence de la dénutrition était de 28 % (52/185). Les patients avec un FFMI bas étaient plus souvent hospitalisés ou présentaient une survie moindre comparés aux patients avec FFMI normal (p=0,04). En analyses multivariées, les facteurs indépendants associés au décès/transplantation étaient l’IMC (HR=0,89, IC95 % : 0,81–0,98, p=0,0177) et la toux (HR=2,38, IC95 % : 1,10–5,15, p=0,0275). Si on retirait l’IMC du modèle, le FFMI était indépendamment associé au décès ou à la transplantation (HR=0,90, IC95 % : 0,81–1,00, p=0,0418).

Les patients dénutris atteints de FPI présentaient une moins bonne survie ou étaient plus fréquemment hospitalisés. L’IMC ou le FFMI étaient des facteurs indépendants associés à une moins bonne survie ou aux hospitalisations. Il va désormais falloir évaluer si une prise en charge nutritionnelle dédiée chez les patients atteints de FPI améliore leur pronostic.