La prévalence du syndrome d’apnées du sommeil (SAS) est de 4 % chez l’homme et 2 % chez la femme dans la population générale. Elle est majorée dans les populations avec pathologies cardiovasculaires et métaboliques, cependant les troubles respiratoires du sommeil peuvent être associés aux pathologies respiratoires. L’objectif de notre étude est d’évaluer la prévalence et les caractéristiques du SAS au sein d’un groupe de patients hospitalisés pour bilan de dyspnée et d’identifier les principales pathologies respiratoires associées au syndrome d’apnées du sommeil.
Quatre-vingt-cinq patients hospitalisés pour bilan de dyspnée ont bénéficié d’une polygraphie ventilatoire indépendamment des symptômes évocateurs de troubles respiratoires du sommeil, entre janvier et juin 2018. Le seuil pathologique du SAS est défini par un index apnées/hypopnées (IAH)>5/H.
Quatre-vingt-cinq patients ont été inclus dont 55,3 % d’hommes. L’âge moyen est de 63,7±12,8 ans. L’IMC moyen est de 30,9±6,2kg/m2. Le SAS est retrouvé chez 69 patients (81 % de la population totale) avec 24 cas (28 %) de SAS légers définis par 5/H<IAH<15/H et 45 cas (52,9 %) de SAS modérés à sévères définis par un IAH≥15/H. Parmi les SAS, 92,8 % sont obstructifs. Les pathologies respiratoires les plus fréquemment diagnostiquées sont l’HTAP (24,7 %), la BPCO (15,3 %). Parmi les patients, 61,7 % sont tabagiques. Un SAS est diagnostiqué chez 77 % des patients avec BPCO et 76 % des patients avec HTAP. Nos patients présentaient des comorbidités cardiovasculaires (HTA, 48 %) et métaboliques (diabète type 2, 32,9 %) associées.
La prévalence du SAS dans notre groupe est élevée (81 %) avec une prédominance du SAS obstructif (92,8 %). On note une forte prévalence du SAS chez les patients BPCO et HTAP. Au vu de ces résultats, un dépistage des troubles respiratoires du sommeil chez les patients symptomatiques sur le plan fonctionnel respiratoire (dyspnée) serait souhaitable.
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Publié par Elsevier Masson SAS.