S'abonner

L’éosinophilie sanguine permet-elle de déterminer un phénotype particulier d’asthme ? - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.150 
A. Ketfi 1, , S. Benchia 2, M. Gharnaout 1
1 Université Alger1, Rouiba, Algérie 
2 UCTMR Alger, Rouiba, Algérie 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
Article gratuit.

Connectez-vous pour en bénéficier!

Résumé

Introduction

L’asthme est une maladie inflammatoire des voies aériennes avec plusieurs phénotypes, de sévérité variable. L’éosinophilie sanguine fréquente au cours de l’asthme, joue un rôle majeur dans la cascade inflammatoire de la maladie asthmatique, et constitue un biomarqueur intéressant pour identifier un asthme souvent difficile à contrôler. Le but de ce travail a été de déterminer l’impact de l’éosinophilie sanguine sur la sévérité et le contrôle de la maladie asthmatique et son effet sur la fonction respiratoire.

Méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective réalisée au niveau du service de pneumologie, sur une période de 2 ans chez des patients asthmatiques âgés de 16 ans et plus, vus en consultation de pneumo-allergologie à l’hôpital de Rouiba.

Résultats

Au total 136 (90 femmes 66,2 %) sujets asthmatiques ont été inclus dans l’étude, l’âge moyen a été de 53,9±16,3 ans, et l’asthme a été considéré comme sévère dans 50,8 % des cas, bien contrôlé dans 41,04 %, partiellement contrôlé 17,2 %, et non contrôlé dans 41,8 %. L’asthme a été associé à une rhinite allergique dans 81,3 % des cas. Une éosinophilie sanguine<200 elts/mm3 a été retrouvée dans 38,2 % des cas, entre 200 et 300 elts/mm3 dans 22,1 % des cas, et plus de 300 elts/mm3 dans 39,7 % des cas. Un taux d’IgE total>100 UI/mL a été retrouvé dans 50 % des cas. L’éosinophilie sanguine a été associée à un taux de CRP plus élevé (p<0,001), une augmentation du taux de lymphocyte (p=0,02), et à la présence de pneumopathie organisée à l’imagerie (p<0,01). Pour une éosinophilie sanguine élevée, l’asthme a été significativement plus sévère (p=0,05), et non contrôlé (p=0,02) et avec une fréquence des exacerbations/ans plus élevé (p<0,001). L’EFR a mis en évidence une association significative entre le taux d’éosinophiles sanguins et un déficit ventilatoire obstructif (p<0,01) et négativement avec le % VEMS (p<0,05). Le taux d’éosinophiles a été inversement corrélé au DEMM25-75 % (p=0,03) et des débits périphériques DEM25 % (p=0,03) DEM50 % (p=0,02). À noter que l’éosinophilie sanguine a été associe à une augmentation plus marquée du % VR (p=0,02), % CRF (p=0,04) du % VR/CPT (p=0,02) et inversement corrélé à la réversibilité du VR (p=0,03) et de la CRF (p<0,01) à la faveur d’une majoration de la distension pulmonaire.

Conclusion

Devant un asthme difficile à contrôler, le taux d’éosinophiles sanguins constitue un biomarqueur souvent associé à la sévérité de l’asthme et à un contrôle médiocre de la maladie, nécessitant une prise en charge spécifique.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 12 - N° 1

P. 79 - janvier 2020 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Asthme allergique et tabac
  • M. Ami, N. Zaghba, H. Benjelloun, N. Yassine
| Article suivant Article suivant
  • Sensibilisation aux pneumallergènes dans une consultation d’allergologie à l’Est-Alger
  • S. Hachi, A. Ketfi, O. Chabati, M. Gharnaout