La rhinite allergique constitue un véritable problème de santé publique en raison de sa prévalence et de ses conséquences sur la qualité de vie.
Afin de préciser le profil de sévérité de cette affection au cours de la consultation d’allergologie du service des maladies respiratoires du CHU Ibn-Rochd de Casablanca entre 2006 et 2019, nous avons mené une étude sur 711 patients porteurs de rhinite allergique.
La moyenne d’âge était de 33,3 ans, avec une prédominance féminine de 66 % des cas. L’obésité était notée dans 22 % des cas et le reflux gastro-œsophagien dans 21 % des cas. L’atopie familiale était observée dans 65 % des cas. Une allergie alimentaire était associée dans 27 % des cas et médicamenteuse dans 16 % des cas. La rhinite était classée intermittente légère dans 32 %, persistante légère dans 19 %, intermittente modérée à sévère dans 15 % et persistante modérée à sévère dans 34 % des cas. La rhinite était associée à l’asthme chez 593 patients (83 %). Il s’agissait d’un asthme bien contrôlé dans 37 % des cas. La conjonctivite allergique était retrouvée chez 72 % des patients, la dermatite atopique dans 22 % des cas, et l’eczéma dans 16 % des cas. Les tests cutanés étaient positifs dans 76 % des cas (acariens dans 63 %, blatte dans 47 %, les phanères d’animaux dans 36 %, 5-graminés dans 14 %). Le traitement à base de corticothérapie nasale isolée était préconisé dans 19,5 % des cas et à base d’antihistaminique oral dans 16,5 %. L’association était prescrite dans 61 % des cas.
De cette étude ressort la prévalence non négligeable de la rhinite allergique qui, plutôt modérée à sévère dans notre contexte, peut évoluer vers un asthme en l’absence de prise en charge correcte.
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Publié par Elsevier Masson SAS.