L’asthme est une maladie inflammatoire chronique des voies aériennes entraînant une obstruction bronchique réversible. La mise en évidence à la spirométrie de cette obstruction et de sa réversibilité est un élément fondamental mais non obligatoire au diagnostic.
Nous rapportons une étude rétrospective portant sur 205 cas de patients asthmatiques ayant une fonction respiratoire initiale normale et dont le diagnostic d’asthme a été retenu à l’étape clinique, suivis à la consultation d’allergologie du CHU Ibn-Rochd entre 2014 et 2018.
Nos patients représentaient 54 % de l’ensemble des asthmatiques. On note une nette prédominance féminine (78 %), avec une moyenne d’âge de 28 ans (11 à 62 ans). L’obésité et le reflux gastro-œsophagien ont été notés dans 26 % des cas chacun et le diabète dans 11 % des cas. L’interrogatoire avait noté une rhinite associée dans 42 % des cas, une conjonctivite dans 29 % des cas et une urticaire dans 26 % des cas. Sur le plan fonctionnel, l’amélioration des paramètres sous bêta2 mimétiques a été notée dans 39 % des cas, sans trouble ventilatoire obstructif. Le VEMS moyen était de 92 % et le rapport de Tiffeneau moyen de 83 %. Les tests cutanés réalisés dans 42,7 % des cas étaient positifs dans 89 % des cas. Une corticothérapie inhalée associée à un bronchodilatateur de longue durée d’action était prescrite chez 49 % des patients. Vingt-huit pour cent des cas ont été mis sous antileucotriène. L’asthme était contrôlé dans 34,5 % des cas et non contrôlé dans 26,2 % des cas. L’évolution était stationnaire dans la majorité des cas avec le maintien du contrôle.
Nous insistons à travers cette étude sur le fait qu’une spirométrie normale ne peut éliminer le diagnostic d’asthme retenu à l’étape clinique. Elle s’avère plutôt nécessaire pour la surveillance.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.
© 2019
Publié par Elsevier Masson SAS.