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3 - Prise en charge du patient fumeur en situation de précarité - 31/03/08

Doi : RMR-09-2006-23-4-C2-0761-8425-101019-200608271 

N. Jan,

M. Cheniour,

G. Errard-Lalande

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Les consultations spécialisées de tabacologie ont constaté la difficulté de la prise en charge des fumeurs en situation de précarité à leur sortie d’un service hospitalier. Les tabacologues hospitaliers et libéraux ont obtenu un financement, via une Association (Touraine tabacologie), et ont proposé à ces patients volontaires pour un sevrage, à partir de mai 2005, un accès gratuit aux substituts nicotiniques (délivrés par le tabacologue) et une possibilité d’un soutien psychologique. Il était demandé à ces fumeurs de s’engager à participer à l’évaluation à 3, 6 et 12 mois. Le travail présenté correspond au bilan à 3 et 6 mois des 45 premières inclusions. Ont été incluses plus de femmes que d’hommes. La moyenne d’âge est de 42 ans.

Les services hospitaliers d’origine sont la médecine (65 %), la cardiologie (11 %), la maternité (11 %), les CH périphériques (7 %), et la ville (2 %). 46,6 % de ces fumeurs en situation de précarité sont concernés par des pathologies psychiatriques connues ou non ; le nombre de pathologies organiques par patient est en moyenne de 1,4 pouvant aller jusqu’à 3/patient.

La justification de l’aide financière est dans 31 % liée à une invalidité, chômage (9 %), RMI(9 %), femme isolée(9 %), des revenus faibles (23 %). Le soutien social est inexistant dans 32 % des cas. Les 3/4 des sujets inclus ont un Fagerström > 7 et 75 % ont déjà tenté au moins un arrêt, le plus souvent seuls. Les 2/3 des sujets ont des troubles anxieux, le A du HAD étant en moyenne à 10,61/21. Le moral est décrit comme très moyen (EVA = 5,82/10). Pourtant la motivation pour un arrêt est en moyenne à 7,73/10. Par contre la confiance en soi pour arriver à l’arrêt est en moyenne à 5/10. Les craintes relèvent dans 40 % du manque, pour 30 % de troubles de l’humeur, rarement d’une prise de poids (20 %). 27 % des hommes et des femmes ont une dépendance à l’alcool ancienne ou actuelle et 11 % des patients fument du cannabis. Dans 82 % des cas, le sevrage doit passer par la délivrance de substituts nicotiniques et pour 75 % des sujets, la dose initiale délivrée est > 21 mg/24h. A 3 et 6 mois, les fumeurs inclus dans ce protocole estiment l’intérêt de la gratuité des TSN à 9,8/10 ; d’un soutien tabacologique spécialisé à 9,5/10 ; d’une prise en charge psychologique à 8,2/10 ; d’un suivi diététique à 6,8. Le bien-être des sujets est estimé par eux sur une EVA à 7,4/10 à 3 mois et 5,6/10 à 6 mois.




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Vol 23 - N° 4-C2

P. 113 - septembre 2006 Retour au numéro
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