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17 - Facteurs associés au devenir des malades consultant aux urgences pour une exacerbation de BPCO - 31/03/08

Doi : RMR-09-2006-23-4-C2-0761-8425-101019-200608285 

N. Roche,

M. Zureik,

D. Soussan,

F. Neukirch,

D. Perrotin,

les membres du Comité Scientifique et Investigateurs de l’étude « Urgence BPCO ».

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L’étude « Urgence BPCO » a recruté 1 449 malades (1 254 évaluables) consultant aux urgences ou en pneumologie dans 103 centres hospitaliers français pour exacerbation de BPCO. Elle avait pour objectif de décrire les caractéristiques socio-démographiques des malades, l’histoire de leur BPCO et en particulier l’intensité de la dyspnée antérieure en état stable, la sévérité de leur exacerbation, et les modalités de prise en charge avant, pendant et immédiatement après l’exacerbation.

Les facteurs associés à la décision d’hospitalisation, au séjour en réanimation, au décès et au mode de sortie (à domicile sans aide ou autres modes) ont été analysés. Par soucis d’homogénéité de la population étudiée quant à son mode de recrutement, ces analyses ont été effectuées sur les 794 malades inclus aux urgences.

La régression logistique a permis d’identifier 3 facteurs indépendamment liés au risque de décès et à la nécessité d’une aide à la sortie : l’âge (plus ou moins 70 ans), le nombre de signes de gravité (parmi les suivants : cyanose, confusion, utilisation des muscles inspiratoires ou expiratoires accessoires, astérixis, oedèmes des membres inférieurs) et le stade de la dyspnée à l’état de base (échelle de Sadoul). Ni la fréquence cardiaque ni la fréquence respiratoire n’amélioraient la valeur prédictive du modèle. En revanche, la nécessité d’une hospitalisation en secteur conventionnel ou en réanimation était principalement associée à la fréquence respiratoire.

En conclusion, des facteurs fortement prédictifs de décès peuvent être identifiés très simplement dès l’arrivée aux urgences, et doivent contribuer aux décisions d’orientation des malades. Ils doivent aussi conduire à envisager très tôt la nécessité d’une assistance au domicile ou d’une structure de soins de suite à la sortie. Des facteurs différents sont pris en compte par les médecins pour décider de l’hospitalisation ou non des patients. Une rationalisation des critères d’orientation des exacerbations de BPCO à partir des urgences est donc nécessaire.

Avec le soutien de : SPLF, SAMU de France, SFMU, INSERM U700, Boehringer Ingelheim France et Pfizer.




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Vol 23 - N° 4-C2

P. 119 - septembre 2006 Retour au numéro
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