65 - Kystes hydatiques pulmonaires (à propos de 47 cas) - 31/03/08

L’hydatidose pulmonaire est une affection parasitaire cosmopolite, dont l’agent pathogène le plus répandu est un teania : Echinococcus granulosis. L’hôte habituel est le chien, l’Homme étant l’hôte intermédiaire. Nous rapportons une étude rétrospective portant sur 47 patients ayant une hydatidose pulmonaire. Il s’agit de 26 femmes (55,3 %) et 21 hommes (44,7 %). La moyenne d’âge est de 34 ans avec des extrêmes de 17 à 83 ans. L’origine rurale est retrouvée dans 35 cas (74,5 %). Les symptômes cliniques sont dominés par les douleurs thoraciques notées dans 42 cas (89,3 %), les expectorations purulentes dans 16 cas (34 %). L’hydatidoptysie est présente dans 8 cas (17 %). L’état général est conservé dans 24 cas (51 %). La radiographie thoracique a objectivé une image hydroaérique dans 18 cas (39 %), une opacité ronde homogène bien limitée dans 17 cas (36 %). L’image en lâchers de ballons est notée dans 2 cas (4,2 %). Le côté droit est atteint dans 27 cas (57,4 %). La TDM thoracique réalisée chez 17 patients (36 %), a montré un kyste hydatique pulmonaire sain dans 9 cas (52 %), rompu dans les bronches dans 5 cas (29,4 %) et dans la plèvre dans 3 cas (17,6 %). La bronchoscopie réalisée chez 31 patients (66 %) a mis en évidence des membranes hydatiques dans 12 cas (38,7 %) et des scolex dans le liquide d’aspiration bronchique dans 2 cas (6,4 %). La sérologie hydatique pratiquée chez tous les patients est positive (par hémagglutination indirecte et ELISA) dans 24 cas (51 %), limite dans 3 cas (6,3 %). Pour les patients ayant une sérologie hydatique négative (42,5 %), le diagnostic est retenu devant un faisceau d’arguments anamnestiques, cliniques et radiologiques. L’échographie abdominale pratiquée chez presque tous les malades (95,7 %), a montré un kyste hydatique hépatique associé dans 11 cas (23,4 %). Trente deux malades sont adressés au service de chirurgie thoracique (68 %). Le traitement médical à base d’Albendazole est prescrit chez 7 patients ayant une hydatidose pulmonaire (14,9 %). Nous insistons pour conclure sur l’intérêt de la prévention, basée sur l’hygiène alimentaire, le contrôle vétérinaire des abattages et la lutte conte les chiens errants afin de rompre le cycle parasitaire.