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70 - Les adénopathies médiastinales - 31/03/08

Doi : RMR-09-2006-23-4-C2-0761-8425-101019-200608338 

H. Rachid,

A. Bakhatar,

F. Loudadsi,

M. El Biaze,

N. Yassine,

A. Alaoui-Yazidi,

A. El Meziane,

M. Bartal,

A. Bahlaoui

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Les adénopathies médiastinales dominent la pathologie médiastinale par leur fréquence et par les difficultés du diagnostic essentiellement étiologique. Nous rapportons une étude rétrospective portant sur 57 patients hospitalisés au service des maladies respiratoires de l’hôpital Ibn Rochd de Casablanca, entre 2000 et 2004. Le but du travail est de préciser les étiologies les plus fréquemment retrouvées des adénopathies médiastinales. La moyenne d’âge de nos patients est de 40 ans, avec des extrêmes allant de 16 à 78 ans. On note une prédominance féminine (56 %). Le contage tuberculeux récent est noté dans 4 cas (7 %).Le délai moyen de consultation est de 3 mois. Les signes cliniques sont dominés par la dyspnée retrouvée dans 52 cas (91,2%) et les douleurs thoraciques dans 20 cas (35 %). L’examen clinique retrouve des adénopathies périphériques dans 9 cas (15,7 %), un syndrome cave supérieur dans 5 cas (8,7 %). Le téléthorax objective un aspect de gros hile unilatéral dans 21 cas (36,8 %), bilatéral dans 17 cas (30 %), un élargissement médiastinal dans 12 cas (21 %) et une opacité latéro-trachéale dans 7 cas (12,2 %). Le scanner thoracique réalisé dans 42 cas (73,6 %), objective des adénopathies de la loge de Barety dans 25 cas (60 %), sous carinaires dans 17 cas (40,4 %) et de la fenêtre aortico-pulmonaire dans 8 cas (19 %). Le diagnostic histologique est porté sur les biopsies bronchiques dans 19 cas (33,3 %), les ponctions biopsies pariétales guidées par le scanner dans 13 cas (22,8 %) et les biopsies ganglionnaires périphériques dans 11 cas (19,3 %). L’étiologie tuberculeuse vient au 1er plan, retrouvée dans 22 cas (38,6 %), suivie par la sarcoïdose dans 14 cas (24,5 %), les lymphomes dans 11 cas (19,3 %) et les métastases dans 10 cas (17,5 %). L’évolution est précisée uniquement pour la tuberculose et la sarcoïdose, par une bonne amélioration au plan clinique chez presque tous les patients et au plan radiologique par une régression des adénopathies dans 24 cas et par une image radiologique stationnaire dans 12 cas. Pour les lymphomes et les métastases, les patients sont pris en charge dans une autre unité et nous ne disposons pas de données sur leur évolution. Il ressort de cette étude, les difficultés du diagnostic étiologique des adénopathies médiastinales, qui restent dominées par la tuberculose sous nos climats, malgré les mesures de lutte antituberculeuse.




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Vol 23 - N° 4-C2

P. 136 - septembre 2006 Retour au numéro
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