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71 - Tuberculoses graves chez l’enfant (à propos de 18 cas) - 31/03/08

Doi : RMR-09-2006-23-4-C2-0761-8425-101019-200608339 

F. Loudadsi,

M. Elbiaze,

L. Laaboudi [2],

A. Bakhatar,

N. Yassine,

A. Alaoui-Yazidi,

A. El Meziane,

A. Bahlaoui

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Le diagnostic de la tuberculose chez l’enfant est considéré comme difficile y compris les formes pulmonaires. Il nécessite une analyse rationnelle d’un faisceau d’arguments incluant les symptômes, les signes cliniques variables selon les localisations, l’existence d’un contage tuberculeux, et ou occasionnellement la confirmation par la mise en évidence de bacilles ou de lésions anatomopathologiques spécifiques. Nous avons mené une étude rétrospective de 18 enfants âgés moins de 15 ans durant les années 2002 et 2003 au centre de santé spécialisé de la tuberculose (Bin Elouidane/Casa Anfa). Tous ces malades étaient pris en charge au début dans un service hospitalier de pédiatrie et ont été adressés au CDST pour le suivi. La moyenne d’âge est de 10 ans (4 mois-14 ans), avec une nette prédominance féminine dans 11 cas (61 %). Parmi ces enfants, cinq sont suivis pour une comorbidité : un retard psychomoteur, une hydrocéphalie, une épilepsie, une insuffisance rénale chronique au stade terminale et une cardiopathie cyanogène. Tout nos patients sont vaccinés par le BCG à la naissance. Le contage tuberculeux est connu dans 2 cas (11 %). la fièvre est présente dans 13 cas (72 %). Les autres signes cliniques sont variables selon les localisations. Il s’agit d’une miliaire tuberculeuse dans 5 cas (28 %), d’une méningite ou méningo-encéphalite dans 4 cas (23 %), d’une pneumonie ou d’une broncho-pneumonie dans 3 cas (17 %) et d’une atteinte hépatique dans 1 cas. L’atteinte est multifocale dans 5 cas (28 %). Le diagnostic de la tuberculose est confirmé, par la mise en évidence de bacilles de Koch dans les expectorations ou par la présence de lésions anatomopathologiques spécifiques, dans 9 cas (50 %). Dans les autres cas, le traitement est démarré sur des arguments radio cliniques et biologiques. Le traitement repose sur la chimiothérapie antibacillaire pendent 9 mois : régime 2SHRZ/7RH dans 10 cas (55,5 %) et 2RHZ/7RH dans 8 cas (44,5 %). La guérison sans séquelles est notée dans 14 cas (77,7 %), avec séquelles radiologiques pulmonaires dans 2 cas (11 %), et 2 cas de rechutes. Malgré la vaccination par la BCG, nos malades ont présenté des formes graves de tuberculose. Ceci doit inciter à renforcer les mesures de dépistage auprès des enfants au contact des cas contagieux adultes.




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Vol 23 - N° 4-C2

P. 136 - septembre 2006 Retour au numéro
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