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Caractéristiques des patients hospitalisés pour suspicion de COVID-19 qui s’est révélée négative - 10/01/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2020.11.224 
K. Hemissi , E. Ben Jemia, H. Zaibi, K. Echi, A. Allouch, N. Talbi, J. Ben Amar, H. Aouina
 Service de pneumologie, hôpital Charles Nicolle, Tunis, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La pandémie du COVID-19 a provoqué une crise sanitaire majeure. Si les signes cliniques, biologiques et scanographiques du COVID19 ont été largement rapportés, on manque d’informations sur les patients ayant une suspicion de COVID-19 qui s’est révélée négative. L’objectif de cette étude était de déterminer les caractéristiques cliniques, biologiques et radiologiques de ces derniers.

Méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur des patients hospitalisés dans le service « Non-Covid » de pneumologie CHU Charles Nicolle de Tunis entre mars et juin 2020 soit pendant la période du confinement en Tunisie. Le bilan national concomitant à cette période était de 1159 cas confirmés parmi 65 515 tests effectués et 50 décès depuis le début de la pandémie.

Résultats

Dix-huit patients étaient inclus dans cette étude. L’âge moyen était de 48±18 ans [17–86 ans] et 72 % (n=13) étaient des hommes. Dix patients (55 %) présentaient au moins une comorbidité : diabète sucré (72 % ; n=13), pathologies cardiaques (28 % ; n=5) et pathologies respiratoires chroniques (22 % ; n=4). Les motifs de consultation étaient la dyspnée (83 %), toux (33 %), fièvre (33 %), douleurs thoraciques (11 %). Un contact avec un cas confirmé était retrouvé chez 2 patients. L’oxygénothérapie était nécessaire dans 39 % des cas et le recours à la VNI était indispensable dans 2 cas. Un syndrome inflammatoire biologique était noté chez 11 patients (61 %). La radiographie du thorax était normale dans 22 % des cas et les infiltrats bilatéraux étaient l’anomalie la plus fréquente (55 %). Une TDM thoracique était pratiquée dans 83 % (n=15) des cas dont 13 % (n=2) montraient un aspect évocateur de COVID 19. Tous les patients suspects avaient bénéficié d’un prélèvement PCR SARS-Cov-2 avec un nombre moyen de PCR par patient à 1,4±0,5, revenant toutes négatives. Les trois antibiotiques les plus prescrits étaient la cefotaxime (44 % ; n=8), l’azithromycine (39 % ; n=7) et l’amoxicilline-acide clavulanique (22 % ; n=4). Les diagnostics retenus étaient la pneumopathie infectieuse (55 % ; n=10), tuberculose (11 % ; n=2), crise d’asthme (11 % ; n=2), lymphangite carcinomateuse (11 % ; n=2), embolie pulmonaire (5 % ; n=1), pleurésie purulentes (5 % ; n=1). L’évolution était marquée par l’amélioration dans 89 % des cas, le décès dans 11 % des cas.

Conclusion

Les techniques de diagnostic avec un résultat rapide permettent une orientation précoce, mais leur non-disponibilité et/ou les potentiels faux négatifs rendent nécessaires une meilleure distinction des patients pour une meilleure prise en charge.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2020  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 13 - N° 1

P. 108-109 - janvier 2021 Retour au numéro
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