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Impact de l’épidémie COVID-19 sur le comportement du personnel soignant d’un service de pneumologie au travail et au domicile - 10/01/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2020.11.294 
M. Messekher , A. Didier, S. Janotto, J. Mazieres
 Pneumologie, Toulouse, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La pandémie COVID-19 a entraîné une modification rapide de l’organisation des soins. Par ailleurs, le confinement a ajouté de la complexité à la vie des soignants. Nous avons voulu analyser l’impact de la pandémie COVID-19 sur l’équipe soignante d’un service de pneumologie impliquée dans la gestion de l’épidémie. Nous rapportons les résultats originaux de cette enquête.

Méthodes

Un lien vers un questionnaire anonyme a été adressé par courriel, ou par message sur les réseaux sociaux au personnel du service de pneumologie du CHU de Toulouse. Le questionnaire comprenait 21 questions fermées à choix multiples. Il portait sur les conditions du confinement et leur impact sur la vie des soignants au domicile et sur le lieu de travail ainsi que sur leurs relations aux autres.

Résultats

Au total, 164 questionnaires ont été analysés. Pendant le confinement, seulement 18 % des répondants l’ont vécu seul au domicile. Concernant l’impact du confinement sur la vie au domicile, la moitié des répondants déclaraient dormir moins bien qu’avant. L’appétit était augmenté dans 30 % des cas. La consommation de tabac était augmentée chez 16 % des répondants. Par contre, la consommation d’alcool est absente dans 40 % des cas et diminuée dans 30 % des cas. Enfin, la fréquence des rapports sexuels était diminuée dans 20 % des cas. Concernant l’état psychique au travail pendant la crise, les répondants déclaraient que, parfois à souvent, ils ont le sentiment d’être irritables dans 71 % des cas, d’être en colère dans 70 % des cas, d’être épuisés dans 64 % des cas, d’être anxieux dans 63 % des cas, d’être tristes dans 57 % des cas et d’avoir le sentiment de peur dans 45 % des cas. La majorité des personnes interrogées (61 %) estimaient que les rapports entre collègues n’ont pas été impactés par la crise sanitaire et le quart pensait que ces rapports étaient devenus plus tendus qu’avant. Concernant l’entourage non hospitalier, la moitié des répondants déclaraient avoir ressenti un changement d’attitude de la part de leur entourage pendant la crise. Il s’agit de la famille dans 35 % des cas.

Conclusion

Ces résultats montrent que la crise sanitaire liée au COVID-19 a exacerbé certains symptômes de mal-être tels que l’anxiété et l’épuisement professionnel pendant la période du confinement. Cette enquête montre également l’impact de la crise sur la vie au domicile et sur les relations des soignants avec leur entourage hospitalier et non hospitalier.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2020  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 13 - N° 1

P. 140 - janvier 2021 Retour au numéro
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