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Impact clinique et social de l’épidémie de COVID-19 sur la cohorte de patients transplantés pulmonaire suivis au CHU de Strasbourg - 10/01/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2020.11.304 
B. Renaud-Picard 1, , F. Gallais 2, M. Riou 1, E. Chatron 1, T. Degot 1, S. Freudenberger 1, M. Porzio 1, A. Schuller 1, J. Stauder 1, S. Hirschi 1, R. Kessler 1
1 Service de pneumologie, Strasbourg, France 
2 Service de virologie, Strasbourg, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’impact clinique et social de l’épidémie de COVID-19 chez les patients transplantés pulmonaire (TP) est encore mal connu. La région Grand-Est a été l’une des plus sévèrement touchée, obligeant de nombreux services hospitaliers à assurer un suivi par télémédecine. Avec cette étude, nous avons souhaité évaluer les conséquences sociales et cliniques de cette épidémie ainsi que celles sur les comportements des patients TP suivis au CHU de Strasbourg, tout en cherchant à optimiser nos méthodes de suivi à distance.

Méthodes

Un questionnaire a été soumis à l’ensemble des patients afin de collecter des informations sur leurs habitudes de vie, les moyens utilisés pour se protéger contre la Covid-19 et tout évènement infectieux survenu au cours du mois de mars 2020. Dans ce contexte, nous avons également développé un score spécifique afin de quantifier les contacts sociaux de chaque patient et le risque de contagion infectieuse associé.

Résultats

Les données ont pu être collectées chez 322 patients suivis dans notre centre (91,2 % de la cohorte). Les principales comorbidités retrouvées étaient l’hypertension artérielle (52,2 %), le diabète (47,5 %), et l’insuffisance rénale chronique (40,4 %). Le respect des distanciations sociales et des gestes barrières était très bien appliqué chez une majorité de patients. Parmi les patients, 43,8 % ont rapporté des symptômes infectieux et un traitement anti-infectieux a été prescrit chez 15,8 % d’entre eux. Il n’y avait pas de différence en termes d’apparition de symptômes infectieux selon l’âge, le motif de transplantation, la présence d’un diabète ou l’obésité. Dix-neuf patients ont été dépistés pour la COVID-19, avec un diagnostic positif chez 4 d’entre eux, suivi d’une évolution clinique favorable pour chacun. Le score « contact-risque infectieux » était significativement plus élevé chez les patients symptomatiques (p : 0,007), ceux ayant eu recours à une consultation médicale supplémentaire (p<0,001), et ceux ayant bénéficié d’un traitement anti-infectieux supplémentaire (p=0,02) (Fig. 1).

Conclusion

Nous avons observé chez nos patients un mode de vie prudent et une bonne compliance aux gestes barrières. Le risque d’être infecté par la COVID-19 ne semblait pas plus important dans notre cohorte. Le score « contact-risque infectieux » a montré des résultats encourageants malgré un manque de spécificité, et pourrait devenir un outil précieux pour le suivi clinique de nos patients.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2020  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 13 - N° 1

P. 144 - janvier 2021 Retour au numéro
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