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Risque de diabète de type 2 associé au syndrome modéré à sévère d’apnées obstructives du sommeil dans l’insomnie chronique : une étude sur 1311 individus - 10/01/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2020.11.388 
M. Hein , J.P. Lanquart, G. Loas, P. Hubain, P. Linkowski
 Hôpital Erasme, université libre de Bruxelles (ULB), Bruxelles, Belgique 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Dans la population générale, il existe de nombreux arguments en faveur d’une relation particulière entre le diabète de type 2 et le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS). Cependant, malgré une prévalence non négligeable du SAOS modéré à sévère chez les individus souffrant d’insomnie chronique, peu d’études ont investigué le risque spécifique de diabète de type 2 associé au SAOS modéré à sévère dans cette sous-population particulière. Donc, le but de cette étude était d’investiguer le risque de diabète de type 2 associé au SAOS modéré à sévère dans un large échantillon d’individus souffrant d’insomnie chronique.

Méthodes

Les données démographiques et polysomnographiques de 1311 individus souffrant d’insomnie chronique recrutés à partir de la base de données du laboratoire du sommeil ont été analysées. Un index d’apnées–hypopnées obstructives15 événements par heure a été utilisé comme cut-off pour le diagnostic de SAOS modéré à sévère. Seuls les individus avec un diagnostic de diabète de type 2 répondant aux critères de l’American Diabetes Association à l’admission ont été inclus dans le groupe diabète. Une analyse par régression logistique a été réalisée pour investiguer le risque de diabète de type 2 associé au SAOS modéré à sévère dans l’insomnie chronique.

Résultats

La prévalence du diabète de type 2 était de 21,13% dans notre échantillon d’individus souffrant d’insomnie chronique. L’analyse multivariée par régression logistique a démontré que dans l’insomnie chronique, le SAOS modéré à sévère [OR : 1,50 (IC95 % : 1,01–2,38)] était un facteur de risque significatif du diabète de type 2 même après ajustement pour les potentiels facteurs confondants tels que le sexe masculin, l’utilisation de Z-drogues, l’hypertension artérielle, l’hypertriglycéridémie, une consommation d’alcool4 unités/jour, un indice de masse corporelle25kg/m2, un âge50 ans, une CRP>4,5mg/L, une durée de sommeil<6,5heures, un index de mouvements périodiques des membres26/heure et une plainte sévère d’éveil matinal précoce.

Conclusion

Dans l’insomnie chronique, le SAOS modéré à sévère est associé à un risque accru de diabète de type 2 ce qui justifie la mise en place de prises en charge adéquates pour éviter les conséquences négatives de la survenue concomitante de l’insomnie chronique et du diabète de type 2.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2020  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 13 - N° 1

P. 178 - janvier 2021 Retour au numéro
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  • Prévalence et prédicteurs du syndrome modéré à sévère d’apnées obstructives du sommeil dans la dépression majeure : une étude sur 703 individus
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