Le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) est fréquent, méconnu et sous-diagnostiqué. Différents questionnaires sont utilisés pour évaluer le risque de survenue, la confirmation diagnostique repose sur la polygraphie et/ou polysomnographie. L’objectif de cette étude transversale descriptive et analytique était d’identifier des facteurs de risque associés au SAOS.
Une polygraphie ventilatoire a été réalisée chez des sujets positifs au questionnaire de Berlin. Le consentement éclairé a été requis. L’analyse des données a été faite avec le logiciel SPSS 20.0. Les tests de Fisher et de Chi2, le test de Student ont permis de comparer les proportions et moyennes des variables, avec un seuil de significativité p<5 %.
L’étude a concerné 59 sujets dont 42 femmes et 17 hommes. La moyenne d’âge était de 50,32±10,23 ans avec une prédominance de la tranche [50–65[ ; la valeur moyenne de l’IMC 30,14±6,86kg/m2. Près de 75 % des sujets étaient obèses ou en surpoids. Une hypertension artérielle était retrouvée dans 72,88 %, un diabète 5,08 % et un asthme 11,86 %. Le diagnostic de SAOS a été retenu chez 72,88 % des sujets Berlin positifs. L’IMC était significativement corrélé à la sévérité du SAOS. Une différence significative bilatérale entre le sexe et la tranche d’âge (≥50,<50) a été notée avec p=0,014. La moyenne d’âge de survenue du SAOS était plus élevée chez les femmes, avec un risque multiplié respectivement par 4 chez les femmes de plus de 50 ans et par 3 chez les hommes de moins de 50 ans. Aucune association significative n’a été notée entre la somnolence ou le ronflement et la sévérité de la maladie.
Le SAOS est une réalité au Sénégal. Les appareils de polygraphie ventilatoire doivent être disponibles dans les structures de santé et accessibles à tous.
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Publié par Elsevier Masson SAS.