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Endocrinopathies et syndrome d’apnées obstructives du sommeil - 10/01/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2020.11.397 
C. Farissi  : Résidente, N. Zaghba : Professeur, H. Benjelloun : Professeur, N. Yassine : Professeur
 Casablanca, Maroc 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) est un problème de santé publique majeur, de par sa prévalence élevée mais surtout de sa morbidité et ses complications d’ordre cardiovasculaires et métaboliques.

Méthodes

Afin d’étudier les aspects épidémiologiques, cliniques, polygraphiques et thérapeutiques des malades suivis pour endocrinopathies adressés au service des maladies respiratoires pour suspicion de SAOS, nous proposons une étude rétrospective portant sur 145 patients.

Résultats

La moyenne d’âge était de 54 ans (extrêmes de 18 à 69 ans), il existe une nette prédominance féminine dans 76 % des cas. Dans les antécédents, on trouve une HTA dans 51 % des cas, un tabagisme actif dans 31 % des cas, une dyslipidémie dans 15 % des cas, une cardiopathie dans 25 % des cas, un reflux gastro-œsophagien dans 38 % des cas, un asthme et une rhinite dans sept cas chacun. Les endocrinopathies sont représentées par le diabète type 2 dans 74 % des cas suivis des dysthyroïdies dans 25 % des cas (dont 15 % d’hypothyroïdies, 9 % d’hyperthyroïdies et un cas de goitre multihétéronodulaire) et l’adénome hypophysaire dans 21 % des cas. Les manifestations nocturnes sont dominées par le ronflement nocturne dans 96 % des cas avec pauses respiratoires dans 72 % des cas, la nycturie a été retrouvée dans 62 % des cas. Les manifestations diurnes ont été représentées par l’hypersomnolence diurne dans 81 % des cas avec une moyenne du score d’Epworth de 12, la fatigabilité diurne dans 75 % des cas et les céphalées matinales dans 65 % des cas. L’examen clinique avait trouvé une obésité chez tous nos patients avec un IMC moyen de 32kg/m2, l’obésité était modérée dans 24 %, sévère dans 19 % et morbide dans 46 % des cas, la circonférence moyenne de l’abdomen a été de 115cm et 36cm celle du cou. Le diagnostic de SAOS a été confirmé chez 68 % des cas avec un IAH moyen de 14,5/H ; 32,1 % de nos patients ont été mis sous pression positive continue, 21 % sous mesures hygiénodiététiques, 24 patients ont été adressés en neurochirurgie pour chirurgie d’adénome hypophysaire.

Conclusion

Le SAOS reste une pathologie sous-diagnostiquée dans notre contexte, il doit être recherché systématiquement chez les patients à risque vu le retentissement en termes de morbidité et de mortalité.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2020  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 13 - N° 1

P. 182 - janvier 2021 Retour au numéro
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