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Particularités du SAOS associé à une probabilité intermédiaire d’hypertension pulmonaire - 10/01/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2020.11.401 
H. Snène 1, , K. Zayen 1, R. Tlili 2, H. Blibech 1, A. Mlik 1, D. Essid 1, L. Kaabi 1, D. Belkhir 1, A. Saidane 1, N. Mehiri 1, N. Ben Salah 1, B. Louzir 1
1 Université Tunis el Manar, faculté de médecine, CHU Mongi Slim La Marsa, service de pneumologie, Sidi Daoued, Tunis, Tunisie 
2 Université Tunis el Manar, faculté de médecine, CHU Mongi Slim La Marsa, service de cardiologie, Sidi Daoued, Tunis, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le syndrome d’apnée–hypopnées obstructives du sommeil (SAOS) peut être responsable d’une hypertension pulmonaire (HTP) dont la prévalence et l’importance sont peu connues. L’échographie cardiaque représente le meilleur outil de dépistage de cette atteinte. Le but de notre travail était de déterminer les particularités cliniques et polygraphiques des patients ayant une probabilité intermédiaire de l’HTP à l’échographie cardiaque.

Méthodes

Étude transversale descriptive portant sur les patients atteints de SAOS (diagnostic fait sur une polygraphie ventilatoire (PV) nocturne avec un IAH5/h) et suivis dans le service de pneumologie de l’hôpital Mongi Slim La Marsa, de septembre 2017 jusqu’à juillet 2019. Ont été exclus les patients ayant une cardiopathie déjà connue ou une pathologie respiratoire ou autre pouvant se compliquer d’une HTP. Tous les patients colligés ont bénéficié d’une échographie cardiaque et ceux ayant une dysfonction cardiaque ou une valvulopathie à l’échographie ont été secondairement exclus. La probabilité diagnostique de l’HTP a été évaluée selon les critères ECS/ERS2019. Deux groupes ont été comparés : G0 ayant une faible probabilité d’HTP (n=51) et G1 ayant une probabilité intermédiaire d’HTP (n=8).

Résultats

Cinquante-neuf patients ont été colligés. L’âge moyen était comparable dans les 2 groupes (56 ans pour G0 vs 59 pour G1 ; p=0,577). Il en était de même pour l’indice de masse corporelle (37kg/m2 pour G0 vs 34kg/m2 pour G1 ; p=0,175), la PaO2 moyenne (78mmHg pour G0 et 75mmHg pour G1 ; p=0,753), la PaCO2 moyenne (41mmHg pour les 2 groupes ; p=0,929), la CVF moyenne (2,60 L/min pour G0 vs 3,18 L/min pour G1 ; p=0,085) et le VEMS moyen (2,25 L/min pour G0 vs 2,75 L/min pour G1 ; p=0,093). Quant aux données de la PV, le nombre moyen des apnées obstructives était plus haut dans le G1 (67/h pour G1 vs 37/h pour G0 ; p=0,035) et la durée moyenne de l’apnée la plus longue était pour importante dans le G1 (40 secondes pour G1 vs 21 secondes pour G0 ; p=0,006). À l’échographie cardiaque, la valeur moyenne de la PAPS estimée était plus élevée dans G1 (37mmHg pour G1 VS 30mmHg pour G0 ; p=0,006) ainsi que la surface moyenne de l’OD en télésystole (16,9 cm2 pour G1 vs 13,5 cm2 pour G0 ; p=0,002) et la valeur moyenne du diamètre basal du VD (37,5mm pour G1 vs 34,1mm pour G0 ; p=0,05).

Conclusion

Les patients souffrant d’un SAOS et ayant une probabilité intermédiaire d’HTP sont ceux qui ont le plus d’apnées obstructives à la PV avec une durée plus prolongée de ces apnées.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2020  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 13 - N° 1

P. 183-184 - janvier 2021 Retour au numéro
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