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Évolution des symptômes respiratoires sous traitement anti-fibrotique dans la fibrose pulmonaire idiopathique : une étude exploratoire - 10/01/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2020.11.407 
C. Rémy 1, N. Bautin 2, T. Perez 2, V. Valentin 1, L. Wémeau-Stervinou 1, C. Chenivesse 1,
1 CHU, service de pneumologie et immuno-allergologie, centre de référence constitutif des maladies pulmonaires rares, Lille, France 
2 CHU de Lille, service des explorations fonctionnelles respiratoires, Lille, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La fibrose pulmonaire idiopathique (FPI) a pour principaux symptômes la dyspnée et la toux qui altèrent la qualité de vie. Les traitements anti-fibrotiques permettent de ralentir l’évolution de la maladie mais leurs effets sur la symptomatologie n’ont pas été évalués. L’objectif de cette étude exploratoire était de décrire l’évolution de la dyspnée, de la toux et de la qualité de vie à 3 et 6 mois de l’introduction d’un traitement anti-fibrotique.

Méthodes

Nous avons mené une étude prospective au centre hospitalier universitaire de Lille chez des patients présentant une FPI de diagnostic récent avec instauration d’un traitement anti-fibrotique. Nous avons mesuré, à l’aide de questionnaires, la dyspnée (EVA, Borg, Multidimensional Dyspnea Profile MDP, mMRC, BDI/TDI), la toux (EVA, Leicester Cough Questionnaire [LCQ]) et la qualité de vie (HAD, K-BILD) à l’introduction du traitement, à 3 mois et à 6 mois.

Résultats

Douze patients ont été inclus. La dyspnée de repos (EVA) et d’effort (Borg au test de marche de 6minutes) étaient des symptômes fréquents à l’état de base (33 % et 75 %) et semblaient stables après 3 et 6 mois de traitement. L’intensité de la dyspnée était notable au cours des efforts de la vie quotidienne et se majorait à 3 mois (MDP-QS : +3 points, DIQ [0–4], p=0,055). L’impact de la dyspnée qui était majeur sur l’activité physique (mMRC2 chez 42 % des patients et BDI à 6) et sur la qualité de vie (K-BILD à 64,5 % dont dimension dyspnée et activité à 58,3 %) persistait à 3 et à 6 mois. La toux était fréquente (67 %) avec un impact léger sur la qualité de vie (LCQ à 15,3, DIQ [13,2–19,3]) et n’évoluait pas à 3 et 6 mois. La symptomatologie dépressive (HAD-D) semblait s’aggraver à 3 mois (+1,5 points ; DIQ [0–4] ; p=0,047) et persistait à 6 mois. Les effets indésirables des traitements anti-fibrotiques étaient fréquents (50 % à 3 mois et 71 % à 6 mois) avec notamment un amaigrissement significatif à 6 mois (−4kg ; DIQ [−4 à −3] ; p=0,016).

Conclusion

Ces données exploratoires suggèrent l’absence d’amélioration de la dyspnée et de la toux dans la FPI sous traitement anti-fibrotique et donc l’intérêt d’une prise en charge spécifique symptomatique précoce. Par ailleurs, elles mettent en évidence l’intérêt du questionnaire MDP par rapport aux questionnaires existants pour juger de l’évolution de la dyspnée au cours de la FPI.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2020  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 13 - N° 1

P. 186-187 - janvier 2021 Retour au numéro
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