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Facteurs de risques d’exacerbation des pneumopathies infiltrantes diffuses - 10/01/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2020.11.420 
W. Ghribi , I. Zendah, A. Ezzaouia, C. Moussa, H. Rouiss, A. Channoufi, I. Khouaja
 Hôpital Abdelrahmen Mammi, pavillon 1, Ariana, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’exacerbation aiguë des pneumopathies infiltrantes diffuses (PID) est caractérisée par l’aggravation aiguë de la fonction respiratoire sur une période inférieure à 1 mois, après avoir éliminé une infection sous-jacente, une insuffisance cardiaque, une embolie pulmonaire ou une réaction médicamenteuse. Elle est parmi les principales causes de mortalité.

Méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective réalisée au service de pneumologie pavillon I à l’hôpital Abdelrahmen Mami Arianna, incluant 71 patients suivis pour PID entre l’année 2000 et 2020. On a séparé notre échantillon en 2 groupes le premier (G1) représente les patients ayant présenté une exacerbation et le deuxième (G2) ceux qui n’ont pas fait d’exacerbation et on a comparé différents facteurs.

Résultats

Parmi 71 patients suivis pour PID, il y a 19 patients appartenant au G1 et 52 au G2. Pour le G1, on a constaté une prédominance masculine avec d’homme et un sex-ratio à 2,1 tandis qu’au G2 sont des hommes avec un sexe ratio 2,25 (68 % versus 70 % avec une p=0,12). L’âge moyen des patients de G1 supérieur à celui du G2 (58 ans [56–60] versus 55 ans [53–57] avec une p=0,09) l’âge avancé n’a pas de relation statistique avec les exacerbations. Tous les patients de G1 sont tabagiques or moins d’un tiers de G2 qui sont tabagique avec une relation entre le tabagisme et l’exacerbation est statistiquement significative (100 % versus 30 % avec p=0,035). En comparant les comorbidités des patients de G1 et ceux de G2 notamment le diabète, l’HTA, la coronaropathie et la BPCO, on n’a pas trouvé de relation statistiquement significative avec les exacerbations. À l’auscultation les patients de G1 présentent plus des râles crépitants que ceux de G2 seulement (78 % versus 42 % avec une p=0,07). Avoir une toux sèche ou productive, une fièvre, des signes d’insuffisance cardiaques droites ne présente pas de différence significative entre G1 et G2. La prévalence des patients de G1 porteur de FPI est supérieur à ceux de G2 avec FPI (66 % versus 43 % avec p=0,08). L’étiologie de la PID (connectivite, PHS, pneumoconiose, sarcoïdose…) n’a pas de relation statistiquement significative avec l’exacerbation.

Conclusion

Le tabagisme constitue le seul facteur de risque d’exacerbation chez les patients ayant une PID d’où l’importance du sevrage tabagique surtout chez ses patients.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2020  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 13 - N° 1

P. 193 - janvier 2021 Retour au numéro
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