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Impact de la pandémie COVID-19 sur l’asthme de l’enfant - 10/01/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2020.11.439 
M. Ferchichi , I. Khalfallah, S. Belkhir, N. Boubaker, M. Ben Bechir, S. Louhaichi, B. Hamdi, J. Ammar, A. Hamzaoui
 Hospitalo-universitaire, El Mourouj 1, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La discontinuité des soins médicaux pendant le confinement a constitué un véritable enjeu pour les enfants asthmatiques. Son impact sur le contrôle de la maladie asthmatique et la santé mentale des enfants sont en cours d’évaluation. Étudier les conséquences du confinement sur l’observance thérapeutique, le contrôle de l’asthme, la santé mentale et la qualité de vie des enfants asthmatiques.

Méthodes

Étude transversale menée entre juillet et septembre 2020 sur 100 enfants asthmatiques à l’aide d’un questionnaire évaluant le contrôle de l’asthme (c-ACT), l’observance thérapeutique (MMAS), le dépistage de trouble anxiodépressif (HAD) et la qualité de vie (miniPAQLQ) pendant la période de confinement en Tunisie (mars–juin 2020) et durant la même période l’année précédente.

Résultats

L’âge moyen était de 9,6 [7–16] avec un sex-ratio de 1,3. L’asthme était sévère dans 13 % des cas et modéré dans 78 % des cas. Les comorbidités les plus fréquentes étaient la rhinite (55 %) et le RGO (29 %). La sensibilisation aux acariens était notée dans 48 % des cas suivi par celle au phanère d’animaux (32 %). Aucun enfant n’a été infecté par le SARS-CoV-2. Néanmoins, un contage COVID+ a été signalé dans 15 familles. Le confinement a augmenté de façon non significative l’exposition au tabagisme passif (21 % vs 47 %) et aux allergènes domestiques (29 % vs 54 %). Cependant, le confinement a amélioré de façon significative l’observance thérapeutique (76 % avaient un score MMAS=0 vs 21 % en 2019 ; p=0,04) et l’adhérence au plan d’action (64 % vs 28 % ; p=0,01). Le nombre d’exacerbations a significativement diminué (2,4 vs 0,75 ; p=0,01). De même que le recours aux urgences (2,03 vs 0,32, p=0,02). L’asthme était contrôlé (ACT>20) chez 74 % des enfants pendant le confinement (vs 53 % en 2019). Les troubles anxiodépressifs (HAD>11) étaient plus fréquents pendant le confinement (17 % vs 11 %), mais sans retentissement sur la qualité de vie des enfants. En effet, le score moyen du miniPAQLQ en 2020 était de 51±3,1 vs 71±1,7 en 2019. Pendant le confinement, 26 % avaient une dégradation de leur rendement scolaire et 23 % des difficultés financières.

Conclusion

Le confinement a permis d’améliorer l’observance thérapeutique, l’adhérence au plan d’action permettant ainsi de réduire le nombre d’exacerbation. Cependant, une surveillance rapprochée et un accompagnement psychosocial sont nécessaires compte tenu de l’impact péjoratif du confinement sur le plan éducatif, psychologique et financier.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2020  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 13 - N° 1

P. 200-201 - janvier 2021 Retour au numéro
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  • Asthme sévère et COVID-19 pendant le confinement
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