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Dépistage des troubles psychologiques chez des patients hospitalisés pour une pneumonie au SARS-Cov2 - 10/01/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2020.11.450 
H. Baili , S. Louhaichi, S. Jrad, A. Allouch, A. Redhouani, I. Khalfallah, B. Hamdi, J. Ammar, A. Hamzaoui
 Pavillon B, hôpital Abderrahmen Mami, Ariana, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les patients hospitalisés pour une pneumonie COVID-19 peuvent souffrir de troubles psychologiques en raison des particularités de cette infection responsable d’une pandémie inhabituelle.

Objectifs

Étudier les troubles anxieux et dépressifs chez les patients hospitalisés pour une pneumonie au SARS-Cov2 et dépister un état de stress post-traumatique.

Méthodes

Il s’agit d’une étude prospective concernant 32 patients pris en charge au service de pneumologie B de l’hôpital Abderrahmen Mami pour pneumonie au SARS-Cov2 entre mars et avril 2020. Nous avons évalué les symptômes de dépression et d’anxiété à l’aide de l’échelle d’anxiété et de dépression hospitalière (HAD) et recherché un état de stress post-traumatique par la version française de l’échelle IES-R. Des analyses de régression linéaire multivariée ont été effectuées pour identifier les facteurs associés aux symptômes d’anxiété et de dépression. Tous nos patients ont eu un entretien initial avec la psychologue du service avec un suivi ultérieur en cas de trouble psychologique.

Résultats

Sur les 32 patients étudiés avec une prédominance féminine (66 %), des symptômes de dépression et d’anxiété ont été diagnostiqués chez 65 % et 56 % des patients, respectivement. Des membres de la même famille ont été hospitalisés durant la même période (12 %). Trois patients avaient des proches décédés du COVID-19 (9 %). Parmi nos patients, il y avait 8 personnels de santé (25 %). Une analyse de régression linéaire multivariée a montré que le sexe féminin était un facteur prédictif indépendant de la gravité de la dépression. Le fait d’avoir des membres de la famille atteints ou décédés de COVID-1 était indépendamment associé à des scores de dépression et d’anxiété plus élevés. Un état de stress post-traumatique a été évoqué dans 50 % des cas. Ces patients ont été adressés pour consultation spécialisée de psychiatrie. Trois parmi eux ont été mis sous traitement médical.

Conclusion

Les patients dont les membres de leur famille sont aussi atteints ou décédés du COVID-19 sont plus susceptibles de souffrir de troubles anxieux et dépressifs. L’état de stress post-traumatique est aussi une complication à craindre dans ce contexte. Une prise en charge psychologique précoce est nécessaire pour prévenir la survenue de ces troubles.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2020  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 13 - N° 1

P. 205 - janvier 2021 Retour au numéro
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