La tuberculose est fréquente au Maroc, et elle a commencé à évoluer favorablement grâce au traitement anti-bacillaire, mais les séquelles restent fréquentes. L’hémoptysie sur séquelles est l’une des complications les plus graves, et dont les étiologies sont très fréquentes.
Nous rapportons une étude rétrospective sur 112 cas d’hémoptysie sur séquelles colligés au service des maladies respiratoires du CHU Ibn Rochd de Casablanca sur une période de 7 ans de janvier 2013 à décembre 2019.
La moyenne d’âge était de 42 ans avec prédominance masculine dans 64 cas. Le maître symptôme était l’hémoptysie dans 100 % des cas, elle était de faible abondance dans 54,5 % des cas, de moyenne abondance dans 43 % des cas, et de grande abondance dans 2,6 % des cas. L’imagerie avait révélé une opacité rétractile chez 59 patients, une opacité excavée chez 25 patients, un poumon détruit chez 19 patients et une image en grelot chez 9 patients. Les étiologies étaient respectivement une surinfection bactérienne dans 52 % des cas, une rechute tuberculeuse dans 27 % des cas, une greffe aspergillaire dans 17 % des cas, et une greffe néoplasique dans 4 % des cas. Le traitement instauré était : des hémostatiques dans 100 % des cas, une antibiothérapie dans 52 % des cas, un traitement anti-bacillaire dans 28 % des cas, une chirurgie chez 18 % des cas, et un traitement antifongique dans 13 % des cas. L’évolution était bonne chez 88 % des patients.
Les étiologies de l’hémoptysie sur séquelles sont diverses, dominées par les surinfections bactériennes et la rechute tuberculeuse.
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Publié par Elsevier Masson SAS.