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Ventilation non invasive au long cours chez les patients atteints de pathologies interstitielles - 10/01/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2020.11.060 
G. Rousseau 1, , G. Joly 1, C. Roussel 1, K. El Husseini 1, E. Dantoing 1, J. Da Cunha 1, C. Farhi 1, A. Cuvelier 1, E. Lhuillier 2, M. Patout 3
1 Service de pneumologie, CHU, Rouen, France 
2 Direction de la recherche clinique, Centre Henri Becquerel, Rouen, France 
3 Groupe de Recherche sur le Handicap Ventilatoire, EA 3830 GRHV, Université de Rouen Normandie, Rouen, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’évolution terminale des pathologies interstitielles (PI) est une insuffisance respiratoire chronique restrictive. L’hypoxémie est l’anomalie gazométrique prédominante. Cependant, certains patients peuvent développer une hypercapnie chronique. La ventilation non invasive (VNI) est le traitement de l’hypercapnie chronique. Cependant, son utilisation est peu décrite dans les PI. L’objectif principal de notre étude était de décrire les caractéristiques de nos patients appareillés par VNI pour une PI. Les objectifs secondaires étaient d’évaluer l’efficacité du traitement ainsi que la survie des patients appareillés.

Méthodes

Étude rétrospective mono-centrique incluant tous les patients atteints d’une PI évoluée justifiant la mise en place d’une VNI entre 2016 et 2019. La qualité de vie était évaluée par le Severe Respiratory Insufficiency (SRI) questionnaire et celle du sommeil par Pittsburgh Sleep Quality index.

Résultats

Dix patients ont été identifiés. Leur âge était de 71 [65–79] ans et 8 étaient de sexe féminin. Leur indice de masse corporelle était de: 26 [20–32]kg/m2. La PI était: une PINS (n=4), secondaire à une connectivite (n=3) et secondaire à une granulomatose avec polyangéite, une sarcoïdose et une pneumopathie d’hypersensibilité (n=1 respectivement). La mise en place de la VNI survenait 5 [0,5–9] ans après le début de la prise en charge de la PI. A l’initiation de la VNI, la dyspnée était à 3 [3–3] selon l’échelle mMRC. La CVF était 51 [45–59]%, la CPT était 64 [54–67]% et la DLCO était 41 [38–51]%. La capnie diurne était de 6,5 [6,0–7,1]kPa, celle au réveil était de 7 [6,9–7,1]. L’index apnée-hypopnée était de 9 [1–11]/h. La VNI était réglée avec une pression inspiratoire positive de 18 [16–20]cmH2O et une pression expiratoire positive de 4 [4–5]cmH2O. Lors du suivi, deux patients n’avaient pas utilisé leur VNI. L’observance des 8 autres était de 5,1 [4,3–7,6]h/jour. La capnie en ventilation spontanée était stable lors du suivi: +0,2 [−0.4–1,1]P (p=0,43) mais s’améliorait sous VNI: −0,6 [−0,6–−0,2]P (p=0,013). Lors du suivi, la qualité du sommeil était améliorée: −4 [−7–−1]/21 (p=0,028). La qualité de vie était améliorée chez 4 des 6 patients ayant eu un SRI à la mise en place et lors du suivi. La durée de suivi était de 15 [8–31]mois. Deux décès sont survenus à 5 et 27 mois de l’appareillage.

Conclusion

L’initiation de VNI s’accompagne d’une amélioration de la qualité de vie et du sommeil chez les majorités des patients. Son utilisation doit être mieux évaluée.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2020  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 13 - N° 1

P. 35 - janvier 2021 Retour au numéro
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