S'abonner

Évaluation de la mesure quantitative des voies aériennes proximales au scanner comme facteur prédictif du phénotype « exacerbateur fréquent » chez les patients atteints de broncho-pneumopathie chronique obstructive - 10/01/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2020.11.004 
M. Oranger 1, , F. Coste 2, P. Berger 3, F. Laurent 4, I. Benlala 4, M. Zysman 5, E. Gomez 6, A. Guillaumot 6, F. Chabot 1, A. Chaouat 1
1 Département de pneumologie, CHU, Faculté médecine, Nancy, France 
2 Université Bordeaux inserm U1045, Bordeaux, France 
3 Service d’exploration fonctionnelle respiratoire, CHU, Faculté médecine, inserm U1045, Bordeaux, France 
4 Unité d’imagerie thoracique, CHU, faculté médecine, inserm U1045, Bordeaux, France 
5 Service de pneumologie, CHU, faculté médecine, inserm U1045, Bordeaux, France 
6 Département de pneumologie, CHU, Nancy, France 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
Article gratuit.

Connectez-vous pour en bénéficier!

Résumé

Introduction

L’objectif de ce travail était de déterminer si les données morphologiques des voies aériennes proximales de 3e et 4e génération issues du scanner thoracique réalisé dans le cadre des soins courants permettent de prédire le phénotype « exacerbateur fréquent » chez des patients atteints de BPCO.

Méthodes

Les patients BPCO suivis au CHU de Nancy qui avaient eu un scanner thoracique dans le cadre des soins courants ont été inclus dans l’analyse. Les données cliniques et fonctionnelles ont été recueillies de façon rétrospective. Le nombre d’exacerbations a été recensé au cours de l’année précédant le scanner et l’année suivante. Le phénotype « exacerbateur fréquent » était défini par au moins 2 exacerbations ou une hospitalisation au cours d’une année. Les dimensions des voies aériennes proximales de 3e et 4e génération ont été obtenues de façon quantitative avec le calcul de la surface de la lumière (LA) et de la paroi (WA) bronchique, le pourcentage de la surface de la paroi par rapport à la surface totale de la bronche (WAP) et l’épaisseur de la paroi bronchique (WT).

Résultats

Les scanners de 69 patients BPCO ont été analysés. Il n’y avait pas de relation entre d’une part l’âge, le sexe, l’IMC, la sévérité de l’obstruction bronchique en regard du VEMS (% de la valeur prédite), l’hématose et d’autre part, les données morphologiques des bronches de 3e et 4e génération. Lorsque le phénotype « exacerbateur fréquent » était défini au cours de l’année précédant le scanner, aucun des paramètres morphologiques n’était associé au risque de survenue d’exacerbations. En revanche une augmentation de la surface de la paroi bronchique de 3e génération au-dessus de la médiane était un facteur indépendant du phénotype « exacerbateur fréquent » dans l’année qui suivait la réalisation du scanner (OR 1,1; IC95: 1,02–1,18; p=0,013) et il existait une corrélation positive entre d’une part la surface, l’épaisseur de la paroi bronchique et d’autre part le nombre d’exacerbations. Les coefficients de corrélations étaient respectivement: 0,259 (WA3); 0,290 (WA4); 0,239 (WT3).

Conclusion

Seule la surface de la paroi bronchique de 3e génération était associée au phénotype « exacerbateur fréquent » dans l’année suivant le scanner thoracique. L’identification de phénotypes morphologiques de BPCO issus du scanner thoracique, pourrait permettre de mieux prédire le risque de survenue d’exacerbations et la progression de la maladie.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2020  Publié par Elsevier Masson SAS.
Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 13 - N° 1

P. 4-5 - janvier 2021 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Identification et analyse des phénotypes des patients BPCO: cohorte PALOMB
  • E.H. Ouaalaya, A. El Benna, M. Zysman, É. Berteaud, L. Falque, L. Nguyen, J.M. Dupis, M. Sabatini, A. Bernady, A. Ozier, C. Nocent-Ejnaini, C. Roy, F. Le Guillou, E. Monge, M. Aliati, A. Prudhomme, L. Petrov, M.L. Quinquenel, M. Staali, F. Pilard, M. Sapène, J. Casteigt, J. Moinard, Y. Daoudi, E. Iglesias, É. Blanchard, J. Macey, R. Veillon, X. Demant, C. Bon, L. Grassion, M. Molimard, C. Raherison-Semjen
| Article suivant Article suivant
  • Vaccination contre la grippe et le pneumocoque dans 3 cohortes françaises de patients atteints de BPCO
  • N. Roche, B. Aguilaniu, P.R. Burgel, Z. Maeva, D. Hess, E.H. Ouaalaya, T.C. Tran, C. Raherison