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Efficacité des anti-IL5/anti-IL5R dans le traitement de l’aspergillose bronchopulmonaire allergique - 10/01/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2020.11.165 
N. Argoulon, T. Flament, J. Mankikian, S. Marchand-Adam
 CHRU, Tours, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’aspergillose bronchopulmonaire allergique se caractérise par une colonisation bronchique aspergillaire induisant des bronchospasmes récidivants. La physiopathologie de l’ABPA implique une sécrétion d’IL5, responsable de lésions histologiques pulmonaires. Les anti-IL5/anti-IL5R sont indiqués dans l’asthme sévère hyperéosinophilique. Ils réduisent les exacerbations ont un effet d’épargne cortisonique et améliorent les scores de qualité de vie. L’objectif de notre étude est de déterminer si les anti-IL5/anti-IL5R sont bénéfiques dans le traitement de l’ABPA.

Méthodes

Nous avons comparé les paramètres cliniques (scores de dyspnée mMRC, score de contrôle de l’asthme ACT, nombre annuel d’exacerbations), biologiques (IgE totales, éosinophilie), et fonctionnels (VEMS en pourcentage) après 6 et 12 mois de traitement par anti-IL5/anti-IL5R et les avons comparés par rapport à l’inclusion.

Résultats

Parmi les 26 patients suivis au CHU de Tours, 6 atteints de mucoviscidose ont été exclus. Quinze patients ont présenté une rechute après traitement. Un patient est décédé avant le début de l’étude, 4 autres se sont améliorés avec la reprise d’une corticothérapie. Nous avons inclus 10 patients. À 6 mois de traitement, on observait une augmentation statistiquement significative des scores ACT (21 [16 ; 24] p=0,028), une diminution significative du taux annuel d’exacerbations (0 [0 ; 1] p=0,009). Le taux d’IgE totales avait diminué significativement par rapport à l’inclusion (641 [105 ; 14358] p=0,004), avec une diminution moyenne des IgE totales de 21 %. À 12 mois de traitement, on observait une poursuite de l’amélioration clinique avec une augmentation significative des scores ACT (21,5 [14 ; 24] p=0,049), une diminution significative des scores de dyspnée (1 [0 ; 2] p=0,031), du taux annuel d’exacerbation (0,5 [0 ; 2] p=0,034). On n’observait pas de différence significative des taux d’IgE totales par rapport à l’inclusion (1158 [74 ; 13 842] p=0,769). On ne retrouvait pas de différence significative concernant la dose de CSO à 6 et 12 mois de traitement (M6 0 [0 ; 20] p=0,109) (M12 0 [0 ; 35] p=0,893). Quatre-vingt pour cent des patients étaient toujours sous anti-IL5/anti-IL5R après 12 mois de traitement. Aucun patient n’a présenté d’effet indésirable grave sous traitement.

Conclusion

Les anti-IL5/anti-IL5R montrent une efficacité clinique et biologique à 6 mois de traitement, et clinique, prolongée sur 12 mois de traitements. Ils pourraient constituer une alternative de traitement de seconde intention de l’ABPA.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2020  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 13 - N° 1

P. 83-84 - janvier 2021 Retour au numéro
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