Résultats après la poursuite ou l’arrêt du traitement à long terme par le mépolizumab chez les patients souffrant d’un asthme sévère à éosinophiles : l’essai randomisé COMET - 10/01/21
Résumé |
Introduction |
L’efficacité et la tolérance du mépolizumab dans ASE étant bien établies, COMET a examiné les résultats après la poursuite ou l’arrêt du mépolizumab à long terme.
Méthodes |
COMET était une étude multicentrique, randomisée, en double aveugle, contrôlé par placebo. Les patients éligibles avaient complété COLUMBA/COSMEX, reçu un traitement continu par mépolizumab pendant au moins 3 ans. Les patients ont été randomisés 1 :1 pour continuer mépolizumab 100mg par voie SC toutes les 4 semaines pendant 52 semaines ou pour arrêter mépolizumab. Les patients pouvaient revenir au traitement par mépolizumab en ouvert à la suite d’une exacerbation. Le critère primaire était la durée jusqu’à la première exacerbation cliniquement significative. Les critères secondaires étaient : la durée jusqu’à la diminution du contrôle de l’asthme ; la réduction de taux d’éosinophiles sanguins. Les critères ont été analysés en utilisant le modèle des risques proportionnels de Cox et des modèles répétés de modèle mixte ajustés pour les covariables.
Résultats |
Cent quarante-quatre patients ont reçu mépolizumab et 151 placebo. Quarante-six pour cent (66/144) patients ayant continué mépolizumab versus 59 % (89/151) patients ayant arrêté mépolizumab ont eu une exacerbation. Les patients ayant continué versus ceux ayant arrêté mépolizumab ont eu une durée plus longue jusqu’à la première exacerbation (HR : 0,62 [(IC)95 % : 0,45 ; 0,86] ; p=0,004) et une durée significativement plus longue jusqu’à la diminution du contrôle de l’asthme (HR : 0,66 [0,49 ; 0,88] ; p =0,005), sans différence entre les traitements pour la durée jusqu’à la première exacerbation nécessitant une venue aux urgences ou une consultation (HR : 1,33 [0,50 ; 3,51]). Les patients continuant mépolizumab ont maintenu leur taux d’éosinophiles entre 40 et 60 cellules/μL, les taux d’éosinophiles ont augmenté jusqu’à 270 cellules/μL à la semaine 12 pour les patients ayant arrêté mépolizumab (ratio : 0,19 [0,15 ; 0,24] ; p<0,001). L’incidence des événements indésirables, pendant le traitement randomisé était similaire pour mépolizumab et le placebo ; le profil de tolérance cohérent avec celui observé dans les essais précédents.
Conclusion |
Les patients ayant arrêté mépolizumab ont présenté une augmentation du taux d’éosinophiles sanguins, une augmentation des exacerbations, une durée plus courte jusqu’à la première exacerbation, et une réduction du contrôle de l’asthme comparé à ceux ayant continué mépolizumab. Ces résultats montrent que le traitement continu par mépolizumab a des bénéfices cliniques durables chez la plupart des patients avec ASE.
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