Les corticostéroïdes inhalés sont prescrits comme traitement de fond de la BPCO tenant compte des symptômes. Des études ont montré que l’excès de leur utilisation expose au risque de pneumonie. Le but de notre travail est de comparer le risque de survenue de pneumonie chez deux groupes de patients présentant une exacerbation de BPCO d’origine infectieuse.
Il s’agit d’une étude rétrospective menée au service de pneumologie de l’hôpital Ibn Sina de Rabat incluant 166 patients hospitalisés pour exacerbation de BPCO entre janvier 2017 et décembre 2019. On a défini deux groupes : G1 patients ne recevaient pas de CSI, G2 en recevaient.
Parmi 166 dossiers d’exacerbations de BPCO recensés, 127 patients présentaient une exacerbation d’origine infectieuse ; G1 n=75, G2 n=52. Les principales molécules prise par les patients du G2 étaient la fluticasone en association fixe avec les B2 mimétiques de longue durée d’action chez 39 patients, 6 patients étaient sous béclométasone en association avec les bronchodilatateurs, 4 patients étaient sous budésonide seule ; alors que la molécule prise n’était pas précisée chez 3 patients. La prescription était à des doses moyennes (500 à 1000μg/j), la durée de traitement était variable avec une moyenne de 4 ans. Les patients des 2 groupes présentaient des signes cliniques d’infection, une hyperleucocytose et une CRP élevée. Un foyer pulmonaire à la radiographie thoracique a été objectivé chez 18 patients du G1 (p=24 %) contre 20 patients du G2 (p=38 %).
En concordance avec les résultats de la littérature, nos résultats soulignent le risque de pneumonie chez les patients BPCO sous CSI. D’où la nécessité de respecter les recommandations du traitement par CSI chez les patients BPCO.
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Publié par Elsevier Masson SAS.