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Pneumonie à SARS-CoV-2 sévère nécessitant un fort débit en oxygène - 25/12/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2021.11.140 
I. Sahnoun 1, , I. Ghanmi 1, S. Ben Sassi 1, I. Moussa 1, R. Jbeli 1, M. Bougacha 1, S. Rejab 1, C. Mahersi 1, A. Ben Mansour 2, S. Ben Saad 2, H. Daghfous 2, S. Maâlej 1, F. Tritar 2, L. Douik El Gharbi 1
1 Université Tunis El Manar, faculté de médecine de Tunis, Service de pneumologie D, Hôpital Abderrahmen Mami, Ariana, Tunisie 
2 Université Tunis El Manar, faculté de médecine de Tunis, Service de pneumologie C, Hôpital Abderrahmen Mami, Ariana, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La présentation clinique de l’infection à virus SARS-CoV-2 est très variable, allant des formes bénignes aux formes graves marquées notamment par un syndrome de détresse respiratoire aigu avec nécessité d’un débit élevé en oxygène. L’objectif de notre étude est de caractériser la pneumonie à SARS-CoV-2 nécessitant un débit élevé en oxygène.

Méthodes

Étude rétrospective incluant 300 patients hospitalisés pour une pneumonie SARS-CoV-2 confirmée par une RT-PCR au service de pneumologie D de l’hôpital Abderrahmen Mami de l’Ariana durant la période 2020–2021. Ces patients ont été répartis en deux groupes : groupe1 (G1) : patients avec des besoins en oxygène6l/mn à l’admission (n=187) et groupe 2 (G2) : patients avec des besoins en oxygène<6l/mn à l’admission (n=113).

Résultats

Les sujets âgés de plus que 65 ans (49,2 % versus 36,5 % ; p=0,02) et le sexe masculin (63,6 % vs 46,7 % ; p=0,004) étaient plus fréquents dans le G1. Comparativement au G2, les patients du G1 avaient plus de dyspnée (79,5 % versus 57,9 % ; p=0,001) et de fièvre (71,2 % versus 57,8 % ; p=0,01). À la biologie, un syndrome inflammatoire biologique (91,5 % versus 80,7 %, p=0,009), un taux élevé de LDH (93 % versus 76,3 % ; p<0,001), une cytolyse hépatique (31 % versus 15 % ; p=0,001) et une lymphopénie (72,5 % versus 61,1 % ; p=0,06) étaient plus fréquents dans le G1. La ferritinémie était plus élevée (754,43 versus 577,83ng/mL ; p=0,04) et l’albuminémie était plus basse (31,9g vs33,9g ; p=0,04) dans le G1. Les condensations en bandes sous pleurales (33,6 % versus 22,4 % ; p=0,04) et une atteinte étendue (>50 % du parenchyme pulmonaire) (70 % versus 36,9 % ; p<0,001) étaient plus fréquentes dans le G1. Les patients du G1 ont nécessité plus de corticothérapie (97,7 % versus 85 % ; p<0,001), de ventilation non invasive en aiguë (11,9 % versus 3 % ; p=0,001) et de transfert en réanimation (44,3 % versus 12 % ; p<0,0001). Les comorbidités respiratoires (p=0,69), cardiovasculaires (p=0,93) et métaboliques (p=0,41), les D-Dimères positives (p=0,08) et le taux de fibrinogène (p=0,4) étaient comparables entre les deux groupes.

Conclusion

La pneumonie à SARS-CoV-2 nécessitant un débit en oxygène de plus que 6l/mn à l’admission est caractérisée par une gravité clinique, biologique et radiologique.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2021  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 14 - N° 1

P. 110 - janvier 2022 Retour au numéro
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