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Pneumopathies médicamenteuses aux inhibiteurs de mTOR : différences entre transplantés et patients porteurs d’une tumeur - 25/12/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2021.11.150 
S. Gendarme 1, , J. Pastre 1, E. Billaud 2, L. Gibault 3, R. Guillemain 4, S. Oudard 5, J. Medioni 5, A. Lillo-Lelouet 6, D. Israël-Biet 1
1 Service de pneumologie, Centre de compétence maladies pulmonaires rares, hôpital européen Georges-Pompidou, AP–HP, Paris, France 
2 Service de pharmacologie, hôpital européen Georges-Pompidou, AP–HP, Paris, France 
3 Service d’anatomopathologie et cytologie, hôpital européen Georges-Pompidou, AP–HP, Paris, France 
4 Unité de transplantation cardiaque et pulmonaire, hôpital européen Georges-Pompidou, Paris, France 
5 Service d’oncologie médicale, G hôpital européen Georges-Pompidou, Paris, France 
6 Centre de pharmacovigilance, hôpital européen Georges-Pompidou, AP–HP, Paris, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les inhibiteurs de mTOR (mammalian target of rapamycin), initialement utilisés comme immunosuppresseurs en transplantation d’organe solide, ont vu leurs indications s’étendre au domaine de l’oncologie médicale en raison de leurs propriétés antitumorales. La toxicité pulmonaire des inhibiteurs de mTOR est rapportée dans les deux indications [2, 1], mais peu d’études ont exploré les différences entre les pneumopathies aux inhibiteurs de mTOR (mTOR-PI) en transplantation (T) et en oncologie (K). L’objectif de notre étude est de comparer les mTOR-PI dans ces deux populations.

Méthodes

Notre étude rétrospective monocentrique a été réalisée dans un centre expert en pneumopathies interstitielles, en transplantation et en oncologie (Hôpital Européen Georges Pompidou). Quatre bases de données ont été utilisées afin d’assurer la collecte exhaustive de tous les cas de mTOR-PI entre 2001 et 2020. Toutes les données cliniques, biologiques, radiologiques et pathologiques ainsi que les résultats ont été collectés et analysés.

Résultats

Trente-neuf patients atteints de mTOR-PI ont été diagnostiqués pendant cette période, 24 en transplantation et 15 en oncologie. La posologie moyenne de l’inhibiteur de mTOR était respectivement de 2,7mg (±1,7) et 8,8mg (±2,3). La prévalence globale de mTOR-PI était de 6,4 % avec un délai médian de survenue de 7 mois [IQR 3–35 mois]. Les mTOR-PI étaient significativement plus fréquentes (p<0,001) et survenaient plus précocement (p<0,001) chez les patients K. Aucune autre différence clinique, fonctionnelle, radiologique, pathologique ou de sévérité n’a été observée entre les deux groupes. Au moment du diagnostic de mTOR-PI, 14/18 (78 %) des patients transplantés avaient un taux résiduel d’éverolimus dans les normes des valeurs thérapeutiques recommandées.

Conclusion

Les pneumopathies aux inhibiteurs de mTOR sont comparables en termes de présentation chez les patients T et K, mais elles surviennent significativement plus tôt après l’introduction du médicament chez ces derniers. Cela pourrait être en partie lié aux différences de posologie utilisées dans ces deux populations.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2021  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 14 - N° 1

P. 114 - janvier 2022 Retour au numéro
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