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Profil étiologique des pneumopathies infiltrantes diffuses : à propos de 220 cas - 25/12/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2021.11.156 
C. Farissi , N. Zaghba, H. Benjelloun, N. Yassine
 CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les pneumopathies infiltrantes diffuses constituent un ensemble hétérogène des pneumopathies.

Méthodes

Nous rapportons une étude rétrospective portant sur 220 cas de PID, colligés au service des maladies respiratoires du CHU Ibn Rochd de Casablanca sur une période de 3 ans allons de janvier 2017 à décembre 2020.

Résultats

La moyenne d’âge était de 58 ans, une prédominance féminine était notée dans 77 % des cas. L’interrogatoire a retrouvé une connectivite connue dans 44 % des cas, un diabète dans 36 % des cas, une exposition professionnelle et environnementale dans 35 % des cas, un tabagisme chronique dans 18 % des cas, une prise médicamenteuse au long court dans 14 % des cas, un antécédent de tuberculose pulmonaire dans 12 cas, de néoplasie dans sept cas, de radiothérapie dans cinq cas et un contage tuberculeux dans quatre cas. Les signes cliniques étaient dominés par la toux sèche dans 91 % des cas et la dyspnée dans 82 % des cas. À l’examen clinique, les râles crépitants étaient présents dans 55 % des cas, et des signes de connectivite dans 56 % des cas. La TDM thoracique a montré des signes de fibrose pulmonaire dans 40 % des cas. La bronchoscopie a objectivé des granulations dans 4 % des cas. Les biopsies bronchiques étagées étaient en faveur d’une inflammation non spécifique dans 45 % des cas, d’une granulomatose tuberculoïde sans nécrose caséeuse dans 35 % des cas et d’une lymphangite carcinomateuse dans 2 % des cas. Un granulome tuberculoïde non nécrosant a été également individualisé sur la biopsie labiale (35 cas), nasale (36 cas), ganglionnaire périphérique (13 cas) et cutanée (4 cas). L’exploration fonctionnelle respiratoire a objectivé un trouble ventilatoire restrictif dans 64 % des cas. Il s’agissait d’une sarcoïdose thoracique dans 44,5 % des cas, une connectivite dans 21 % des cas, une pneumopathie d’hypersensibilité dans 13 % des cas, une pneumoconiose dans 8 % des cas, un poumon médicamenteux et une lymphangite carcinomateuse dans 4 cas chacun, une fibrose pulmonaire idiopathique et un poumon post-radique dans 3 cas chacun, une lymphangioléiomyomatose dans 2 cas. Dans 7 % des cas l’étiologie de la PID reste indéterminé. L’évolution sous traitement a été marquée par une stabilisation dans la plupart des cas (64 %) et une amélioration dans 17 % des cas.

Conclusion

Le diagnostic positif est aisé mais le diagnostic étiologique est plus difficile et reste dominé dans notre étude et dans la littérature par la sarcoïdose et les connectivites.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2021  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 14 - N° 1

P. 116-117 - janvier 2022 Retour au numéro
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