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Une étude de corrélations entre la sévérité clinique et l’intensité de l’inflammation - 25/12/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2021.11.161 
S. Asma  : Résidente, S. Daboussi : Professeur agrégé, S. Mhamdi : Professeur agrégé, I. Mejri : Assistante, N. Boubaker : Résidente, C. Aichaouia : Professeur, Z. Moatemri : Professeur
 Tunis, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le coronavirus 19 peut être à l’origine d’un spectre varié de manifestations cliniques. Le défi actuel est de déterminer des biomarqueurs fiables pour identifier les formes sévères.

Méthodes

C’est une étude prospective, longitudinale, incluant 143 patients infectés par le SARS2-COVID (confirmés par une PCR), admis au service de pneumologie de l’hôpital militaire, entre le mois de septembre 2020 et le mois de janvier 2021. Ils ont bénéficié d’un examen, d’un bilan sanguin, d’un scanner thoracique et d’un test PCR.

Résultats

Nous avons inclus 143 patients d’âge moyen de 62 ans, avec une nette prédominance masculine (69 %). Quant aux comorbidités, un diabète de type 2 était retrouvé dans (36 cas), une hypertension dans (56 cas), une insuffisance coronaire dans (5 cas), une dyslipidémie dans (28 cas) et une BPCO dans (8 cas). Une obésité morbide était retrouvée dans (38 cas). La fièvre était le motif principal de consultation (91 cas [64,1 %]). Par ailleurs, les frissons ont été rapportés dans 35 cas (24,5 %), un syndrome grippal dans 59 cas (41,3 %), une anosmie-agueusie dans 23 cas (16,1 %) et des troubles digestifs (une diarrhée dans 30 cas [21 %] et des vomissements dans 17 cas [12 %]). Donc, l’infection était donc classée comme : minime chez 33 patients (25,8 %), modérée chez 25 patients (19,5 %), sévère chez 60 patients (46,9 %) et critique chez 10 patients (7,8 %). Concernant les données biologiques, une hyperleucocytose était notée dans 36 cas (25 %). La CRP était élevée dans 108 cas (75,52 %). Les D-Dimères étaient élevées dans 117 cas (81,81 %). Le fibrinogène était élevé dans 12 cas (8,4 %). L’interleukine 6 étaient élevée dans 6 cas (4,2 %). Il est pertinent de noter qu’il existe une forte corrélation entre la sévérité clinique et le tabagisme (p=0,033), l’obésité (p=0,023), la présence d’une insuffisance cardiaque (p=0,02) ou d’une néoplasie préexistante (p=0,01) et l’intensité de l’inflammation (CRP [p=0,031], fibrinogène [p=0,011]). Concernant le traitement, une antibiothérapie était prescrite chez 135 cas (95,4 %). De plus, certains cas ont nécessité le recours à : la VNI (14 cas) ou à l’Optiflow (9 cas). Une intubation trachéale était pratiquée dans (3 cas). Par ailleurs, 23 cas ont présenté des complications nécessitant le transfert en réanimation. Nous rapportons désormais 13 cas de décès.

Conclusion

Notre étude soutient l’hypothèse d’une inflammation « auto-entretenue » chez les patients atteints du COVID-19 à l’origine d’un pronostic plus péjoratif.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2021  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 14 - N° 1

P. 118 - janvier 2022 Retour au numéro
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