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L’embolie pulmonaire aiguë au cours des infections COVID-19 - 25/12/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2021.11.171 
S. Abdenneji , N. Kallel, M. Sahnoun, N. Moussa, A. Saidani, H. Ayedi, N. Bahloul
 Service de pneumologie, CHU Hédi Chaker, Sfax, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le COVID-19 est associé à un état d’hypercoagulabilité responsable de complications thromboemboliques. L’embolie pulmonaire fait partie de ces complications qu’on doit s’y intéresser. Le but de notre travail est de décrire les particularités de l’embolie pulmonaire (EP) au cours de l’infection COVID-19.

Méthodes

Nous avons mené une étude rétrospective et descriptive colligeant les patients COVID-19 hospitalisés au service de pneumologie de Sfax entre janvier et mai 2021. Nous avons dégagé les caractéristiques cliniques, radiologiques et évolutives des patients qui ont développé une embolie pulmonaire confirmée par un angio-scanner thoracique.

Résultats

Nous avons inclus 874 patients dont 11 (5 femmes et 6 hommes) ont développé une embolie pulmonaire, ce qui fait une incidence de 1,25 %. La moyenne des âges est de 59,36 ans. Neuf patients avaient au moins une comorbidité (5 patients diabétiques, 2 hypertendus, 1 avec insuffisance coronarienne et 1 patient avec un cancer évolutif). Il n’y a avait aucun patient avec un antécédent d’un accident thromboembolique. Le délai entre le diagnostic du COVID et l’embolie pulmonaire était de 11,55±9,36 jours. Quatre patients ont reçu une anticoagulation préventive avant la survenue de l’EP. La dyspnée aiguë était le signe clinique le plus fréquent (85,7 %), une insuffisance respiratoire aiguë était notée dans 57,14 % des cas. Les anomalies électriques étaient notées chez 5 patients à type de tachycardie sinusale pour 4 patients et un bloc de branche droit pour un patient. Le risque de mortalité évalué par le score de PESI simplifié était faible chez 4 patients et intermédiaire chez 7 patients. L’embolie pulmonaire était proximale dans 7 cas, unique chez 4 patients (57,14 %) et multiple chez 7 patients (42,85 %). Un traitement par l’anti-vitamine K était prescrit chez 10 patients. Un seul patient était traité par les anticoagulants oraux directs. L’évolution était favorable pour 9 patients. Deux patients ont nécessité le transfert en réanimation. On n’a noté aucun cas de décès.

Conclusion

L’embolie pulmonaire est une complication non rare des infections au COVID-19. Le clinicien doit veiller à suspecter cette complication et la traiter à temps.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2021  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 14 - N° 1

P. 123 - janvier 2022 Retour au numéro
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