Depuis son apparition au mois de décembre 2020, l’infection au SARS-CoV-2 s’est distinguée par une diversité clinique amenant les scientifiques à rechercher et dépister les différents facteurs pouvant influencer l’évolution de la maladie. Le but de notre étude est ainsi d’évaluer l’impact de l’obésité sur la gravité de l’infection.
Il s’agit d’une étude descriptive et rétrospective incluant 279 patients ayant été hospitalisés au service de pneumologie COVID au CHU Mohamed Taher Maamouri à Nabeul, pour une infection au SARS-CoV-2 de la période allant de septembre 2020 à mars 2021.
L’âge moyen était de 64,9 avec une prédominance masculine (57,7 %). Les patients étaient tabagiques dans 13,3 % des cas. L’IMC moyen était de 29,57 [16–51]. L’obésité (IMC<30) a été observée dans 36,6 % des cas. Les comorbidités associés, chez les patients obèses, étaient le diabète dans 44,11 %, l’HTA dans 54,9 %, l’insuffisance coronaire dans 8,1 %, l’ACFA dans 5,6 % et l’insuffisance cardiaque dans 3,9 %. Comparativement aux autres patients, les patients obèses ont présenté autant de forme sévère (définie par une SpO2 à l’admission<94 %) (45,45 % versus 34,9 % p=0,064). La fréquence de transfert en réanimation était comparable pour les deux groupes (18,36 % versus 12 % pour les non-obèses avec p=0,19) de même pour le taux de décès (14,14 % versus 7,2 % ; p=0,121). La durée moyenne d’hospitalisation a été de 9,1 jours pour les patients obèses contre 10 jours pour les autres (p=0,353).
Selon notre étude, l’obésité ne se distingue pas comme un facteur péjoratif au cours de la pneumopathie COVID-19.
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Publié par Elsevier Masson SAS.