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Évaluation de la fatigue au décours d’une pneumonie COVID-19 sévère : à propos de 273 cas - 25/12/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2021.11.197 
S. Marzouki , S. Louhaichi, I. Khalfallah, S. Fidha, L. Kaabi, J. Ammar, B. Hamdi, A. Hamzaoui
 Service de pneumologie pavillon B, Ariana, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Quelle que soit la forme initiale de l’infection au SARS-CoV-2, la fatigue a fait partie des symptômes résiduels les plus fréquemment rapportés par les patients dans plusieurs études. Le but de notre travail était de déterminer la prévalence de la fatigue et ses caractéristiques suite à une pneumonie COVID-19 sévère.

Méthodes

Il s’agit d’une étude prospective portant sur des patients hospitalisés au pavillon B de l’hôpital Abderrahman Mami entre mars 2020 et juin 2021 pour une pneumonie COVID-19 sévère avec évolution favorable. Tous les patients ont été vus en consultation un mois après leur sortie du service pour un questionnaire et un examen physique. Les caractéristiques de la fatigue ont été déterminées en utilisant le score de fatigue de Chalder.

Résultats

L’âge moyen de nos patients était de 63 ans [18–94 ans] avec une prédominance masculine soit un sex-ratio de 1,16. Sur 273 patients colligés, 68 % ont signalé une fatigue persistante avec une prédominance féminine (210 femmes contre 130 hommes). Deux cent six patients ont dit que la fatigue était surtout matinale avec un retentissement sur l’activité quotidienne (75 %). Cent cinquante patients avaient une anxiété associée (55 %). Par ailleurs, il n’y avait pas d’association entre la gravité de l’infection initiale, les marqueurs de l’inflammation initiale et l’asthénie post-COVID-19. Les personnes ayant des comorbidités étaient surreprésentées parmi les personnes souffrant de fatigue (p=0,001) surtout pour les pathologies cardiovasculaires et le diabète.

Conclusion

Nos résultats démontrent une prévalence élevée de fatigue post-virale chez les personnes infectées par le SARS-CoV-2 après la phase aiguë de la maladie. Le sexe féminin ainsi que la présence des pathologies sous-jacentes semblent des facteurs de risque d’asthénie prolongée. Une réadaptation précoce à l’exercice et un soutien psychologique permettent de prévenir cette complication.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2021  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 14 - N° 1

P. 133 - janvier 2022 Retour au numéro
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