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Le rapport neutrophiles/lymphocytes est-il utile pour prédire la mortalité au cours des pneumopathies à COVID-19 - 25/12/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2021.11.227 
C. Ben Rhouma , S. Cheikh Mhammed, W. Feki, A. Ben Saad, E. Zaara, R. Kaddoussi, A. Migaou, I. Ben Limem, W. Ghribi, S. Joober, N. Fahem, N. Rouatbi
 Service de pneumologie, Monastir, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le rapport neutrophiles/lymphocytes (NLR), en tant que marqueur de la réponse inflammatoire systémique, a été étudié comme biomarqueur pronostique intéressant dans divers types de maladies. Le but de notre étude est de déterminer si le NLR est un facteur prédictif de la mortalité des pneumopathies à COVID-19.

Méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective menée au service de pneumologie COVID entre octobre 2020 et mars 2021. Tous les patients ont été testés positifs pour l’infection à SARS-COV2 avec une forme modérée ou sévère de la pneumopathie. Ils ont été divisés en deux groupes selon la gravité de clinique : G1 : forme sévère, G2 : forme modérée.

Résultats

La population d’étude a été faite de 147 sujets avec un sex-ratio à 1,45. La moyenne d’âge a été de 65±13 [27–88] ans. La symptomatologie clinique a été dominée par la dyspnée chez 111 (75,5 %), l’asthénie chez 99 cas (67,3 %) et la toux sèche chez 88 sujets (60 %). Les comorbidités les plus fréquemment associées ont été l’HTA chez 68 cas (46,1 %) et le diabète chez 59 cas (40,1 %). Le tabagisme a été noté chez 53 sujets (36 %). L’obésité a été trouvée dans 58 cas (39,5 %) avec un IMC moyen de 33,9±4,3kg/m2 [30–48,2]. A l’admission, la pneumopathie a été sévère d’emblée dans 95 cas (64,6 %) et modérée dans 52 cas (35,4 %). La durée moyenne d’hospitalisation a été de 14±10jours [1–55] avec une durée moyenne d’oxygénothérapie de 10±8jours [1–55], et de corticothérapie de 10±8jours [10–48]. L’analyse biologique a montré un taux moyen de GB, de PNN et de lymphocytes moindre dans le groupe 1 estimé à 8900 versus 10 140, 7072 versus 7857, 1236 versus 1539 et respectivement et un rapport NLR plus importants de 8 versus 7. L’aggravation de l’état clinique a été noté chez 43 sujets (29,3 %). Le taux de mortalité intra-hospitalière a été estimé à 11,6 %. On a noté, par l’étude univariée, une association entre le NLR et la mortalité (p<0,001). L’analyse des courbes ROC a confirmé que le NLR permet de prédire la mortalité avec une AUC à 0,8 (p=0,001) avec un IC95 % [0,69–0,91].

Conclusion

Le NLR a une bonne valeur prédictive de mortalité des pneumopathies à SARS-COV2. D’où son intérêt pour identifier les malades à risque d’aggravation et de mener ainsi une prise en charge adéquate et précoce afin de diminuer la mortalité.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2021  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 14 - N° 1

P. 145-146 - janvier 2022 Retour au numéro
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