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Facteurs prédictifs d’échec après traitement par tocilizumab chez les patients hospitalisés pour pneumopathie à SARS-CoV-2 - 25/12/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2021.11.229 
N. Boubaker , I. Mejri, S. Mhamdi, Y. Haddar, Z. Moatemri, C. Aichaouia, S. Daboussi, M. Khadhraoui
 Service de pneumologie de l’hôpital militaire, Tunis, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le tocilizumab, un anticorps monoclonal humanisé qui bloque l’action des récepteurs de l’interleukine 6, est recommandé par l’organisation mondiale de la santé en complément de la dexaméthasone dans les formes sévères de la pneumopathie à SARS-CoV-2. Néanmoins les facteurs d’échec par ce traitement restent encore mal connus à nos jours. L’objectif de cette étude était de déterminer les facteurs prédictifs d’échec chez les patients traités par tocilizumab dans un service de pneumologie.

Méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective faisant inclure tous les patients hospitalisés au service de pneumologie de l’hôpital militaire de Tunis entre janvier et septembre 2021 pour une pneumopathie SARS-CoV-2 sévère, et ayant reçu le tocilizumab. Nous avons recueilli les données démographiques, clinico-biologiques et radiologiques. Nous avons défini deux groupes selon l’évolution : G1 : survie (n=20), G2 : décès (n=10).

Résultats

Nous avons inclus 30 patients. L’âge moyen était de 52±15 ans. L’hypertension artérielle était la comorbidité la plus fréquente (26 %) suivi par le diabète (23 %) et l’asthme (10 %). Les signes cliniques les plus fréquents étaient la dyspnée (71 %), l’asthénie (70 %) et la fièvre (34 %). Les patients décédés avaient des besoins en oxygène plus élevés à l’admission (30L versus 15L ; p=0,01). Le rapport neutrophiles sur lymphocytes était plus élevé dans le deuxième groupe sans que cela soit statistiquement significatif (p=0,11). Il n’y avait pas de différences significatives entre le taux de lymphocytes, D-dimères et fibrinogènes dans les deux groupes (p respectivement à 0,5 ; 0,3 et 0, 3). Notre étude n’a pas montré d’association entre la mauvaise réponse au tocilizumab et l’étendue des lésions pulmonaires au scanner thoracique (p=0,5). L’étude multivariée a montré que l’âge et l’administration tardive de tocilizumab (délai>48h) étaient des facteurs prédictifs indépendants d’échec à ce traitement (p respectivement à 0,01 et 0,03).

Conclusion

Dans notre série, l’évolution sous tocilizumab était favorable dans 66 % des patients. Cependant, les patients plus âgés avec des besoins en oxygène plus importants semblent être moins répondeurs à ce traitement.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2021  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 14 - N° 1

P. 146-147 - janvier 2022 Retour au numéro
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