Prévalence de l’infection tuberculeuse chez les enfants âgés entre 1 à 12 ans à Saint-Louis - 25/12/21

La tuberculose est une maladie contagieuse, à transmission essentiellement interhumaine. En 2018, parmi les nouveaux cas de tuberculose dans le monde, 11 % étaient âgés de moins de 15 ans. Nous n’avons pas de données sur la tuberculose de l’enfant à Saint-Louis, région à forte charge de tuberculose. Notre étude est partie de cette constatation afin déterminer la prévalence de l’infection tuberculeuse chez les enfants d’âge inférieur ou égal à 12 ans par la méthode QuantiFERON®-TB Gold Plus et d’évaluer la faisabilité d’un essai vaccinal de phase III pour le candidat vaccin MTBVAC à Saint-Louis.

Étude de type transversal descriptif et analytique, réalisée chez 500 enfants âgés entre 1 et 12 ans au centre de recherche biomédicale espoir pour la santé de Saint-Louis.

Le test était négatif chez 453 enfants, positif chez 23 sujets soit une prévalence de l’infection tuberculeuse de 5,6 %. Les filles représentaient 51 % de la population d’étude. Lors de la visite d’inclusion, 73 % des sujets avaient présenté leur carnet de vaccination. La cicatrice post vaccinale au BCG était retrouvée chez 89 % de la population d’étude. Un contage tuberculeux était retrouvé chez 28 enfants. La durée moyenne entre le contage tuberculeux et l’inclusion était de 2,25 ans. Parmi les sujets ayant un contage tuberculeux, 14,29 % étaient en contact avec 2 cas index tuberculeux. Parmi les cas index, la moitié avait une tuberculose pulmonaire à microscopie positive. La majorité des enfants (57,14 %) en contact avec un tuberculeux vivait dans le même foyer que le cas index. Trois clusters à forte charge de l’infection tuberculeuse ont été identifiés. Il s’agit des quartiers de Guet Ndar, Goxu Mbacc, Pikine. Le test du Chi² avait montré un lien statistiquement significatif entre l’infection tuberculeuse et l’âge. La prévalence de l’infection tuberculeuse chez cette population varie selon le lieu d’habitation.

Des clusters étaient identifiés dont la langue de barbarie qui doivent mériter une attention particulière des autorités sanitaires afin d’intensifier les programmes de dépistages dans ces zones à forte charge de TB.