S'abonner

Quelle place de l’inflammation de type 2 dans l’asthme en cas d’obésité ? - 25/12/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2021.11.294 
S. Khaldi 1, , F. Guezguez 1, K. Derbel 1, A. Sayhi 1, W. Benzarti 2, I. Ghannouchi 3
1 Laboratoire de physiologie et explorations fonctionnelles, Sousse, Tunisie 
2 Service de pneumo-allergologie, Sousse, Tunisie 
3 Laboratoire de physiologie et explorations fonctionnelles, laboratoire de recherche de l’insuffisance cardiaque (LR12SP09), Sousse, Tunisie 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
Article gratuit.

Connectez-vous pour en bénéficier!

Résumé

Introduction

L’obésité est une comorbidité fréquente de l’asthme. Sa présence est un facteur prédictif de mauvais contrôle de l’asthme et de non réponse aux nouveaux traitements biologiques. Il semble que l’obésité dans l’asthme implique d’autres mécanismes physiopathologiques avec un profil inflammatoire différent. L’objectif de notre étude était de comparer le monoxyde d’azote (NO) bronchique entre les asthmatiques obèses et non obèses.

Méthodes

Il s’agit d’une étude transversale, avec recueil prospectif des données, menée au sein du laboratoire de physiologie et exploration fonctionnelle du CHU Farhat Hached de Sousse. Quatre-vingt-douze sujets asthmatiques ont été inclus et répartis en 2 groupes selon l’obésité (IMC≥30Kg.m2). Le groupe G1 (non obèses) et G2 (obèses) comprenaient respectivement 49 et 43 sujets. Tous les patients ont répondu à un questionnaire médical et un questionnaire de qualité de vie. Une spirométrie, une mesure de la fraction exhalée du NO bronchique (FeNO) et une numération de la formule sanguine ont été réalisés après consentement des patients.

Résultats

Comparativement à G1, le groupe G2 était plus âgé (49±11 versus 39±14), comprenait plus de femme (86 % versus 55 %), avec un reflux gastro-oesophagien plus fréquent (44 % versus 25 %). Si le contrôle de l’asthme était comparable entre les é groupes, les sujets du groupe G2 étaient plus sous traitement step 4 (46 % versus 28 %). La comparaison des données spirométriques objective une CVF plus basse chez le groupe G1 (73±15 % versus 82±14 %) mais un VEMS comparable (63±17 % versus 68±15 %). La FeNO était significativement plus basse chez le groupe G2 comparativement à G1 (29±28 ppb VS 45±35 ppb, p=0,05).

Conclusion

Le NO bronchique, biomarqueur valide de l’inflammation de type 2 de l’asthme, est plus bas chez les asthmatiques obèses comparativement aux non obèses. L’inflammation de type 2 ne semble pas jouer un rôle dans la physiopathologie de ce phénotype.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2021  Publié par Elsevier Masson SAS.
Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 14 - N° 1

P. 172 - janvier 2022 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Rapport Neutrophiles/Lymphocytes au cours de l’asthme : association avec le contrôle et la sévérité de la maladie
  • M. Mjid, A. Nâaroura, B. Jamoussi, A. Hedhly, K. Kefi, M.K. Ben Fradj, A. Ghourabi, Y. Ouahchi, S. Cheikhrouhou, Y. Ben Mustapha, S. Merai, S. Toujani, M. Feki, B. Dhahri
| Article suivant Article suivant
  • La sensibilisation à l’entérotoxine du Staphylocoque aureus et la réponse à l’omalizumab chez les patients asthmatiques sévères atopiques et non atopiques
  • N. Migueres, A. Poirot, N. Zhang, C. Bachert, F. De Blay